Limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires : le gouvernement inflexible
Malgré la grogne, le gouvernement ne fera pas marche arrière : la vitesse sera bien limitée à 80 km/h sur les routes secondaires sans séparateurs de voie le 1er juillet, mais cette mesure impopulaire sera réexaminée en 2020. L'exécutif a tenu à couper court aux appels à aménager cette décision annoncée début janvier par le Premier ministre Edouard Philippe pour "sauver
300 à 400 vies par an".
"Le dispositif prévu" sera mis en oeuvre, a affirmé ce 7 mars le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Mais, a-t-il confirmé, une évaluation sera faite deux ans plus tard sur son "efficacité", c'est-à-dire sur la base du nombre d'accidents que la réduction de la vitesse de 90 km/h à 80 km/h aura permis d'éviter.
Depuis l'annonce faite par Edouard Philippe, le mécontentement n'a cessé de monter. A l'aide de manifestations ou de pétitions, la bataille est menée sur le terrain par les associations de motards et d'automobilistes, mais aussi de nombreux élus des régions rurales. La semaine dernière, 28 présidents de départements avaient appelé le gouvernement à appliquer plutôt la mesure au "cas par cas", surtout sur les axes accidentogènes. "On savait que c'était une décision difficile à prendre (...) C'est le courage du Premier ministre de la porter", explique l'Elysée. Mais "il y a encore de la pédagogie à faire".