28 départements demandent au gouvernement de renoncer à la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, les présidents de 28 départements demandent au gouvernement de renoncer à abaisser la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. "Les habitants des territoires ruraux sont directement impactés par cette mesure, la voiture constituant souvent le seul moyen de transport de proximité", écrivent ces élus dans leur courrier diffusé à la presse le 2 mars. "L'application généralisée et indifférenciée de cette nouvelle règle engendre inévitablement une incompréhension de la part des automobilistes", explique dans cette lettre François Sauvadet, président de la Côte-d'Or et du groupe Droite, Centre et Indépendants (DCI) à l'Assemblée des départements de France à l'initiative de ce courrier.
Les autres signataires sont les président des conseils départementaux de l'Aisne, des Ardennes, de l'Aube, de l'Allier, des Hautes-Alpes, du Calvados, du Cantal, de Charente, de Corrèze, de la Creuse, de l'Essonne, de l'Indre, de l'Isère, du Jura, de Haute-Loire, du Loiret, de la Manche, de la Marne, de la Haute-Marne, de la Meuse, de la Moselle, du Nord, de l'Orne, du Rhône, de Saône-et-Loire, du Val-d'Oise et de l'Yonne.
La décision, annoncée en janvier, de limiter à partir du 1er juillet, au nom de la sécurité, la vitesse à 80 km/h, au lieu de 90 km/h, sur 400.000 kilomètres de routes secondaires à double sens et sans séparateur central a déjà suscité de nombreuses indignations d'élus locaux. Le 15 février, le conseil départemental de la Corrèze, présidé par Pascal Coste (Les Républicains), qui fait partie des signataires de la lettre ouverte, avait adopté à l'unanimité une motion pour demander au Premier ministre une "dérogation" pour "expérimenter" sur 975 kilomètres de ses routes secondaires la limitation de vitesse… à 90 km/h.