Transports - Les transports publics en quête de nouveaux outils de financement
A l'initiative du Groupement des autorités responsables de transport (Gart) et de l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP), les 23es Rencontres nationales du transport public ont lieu jusqu'au 14 octobre à Strasbourg. Près de 5.000 participants y sont attendus. Pour les constructeurs de bus et de tramways, c'est traditionnellement l'occasion d'exposer leurs derniers modèles. Mais s'y déroulent aussi d'intéressants débats entre élus et exploitants. Le 12 octobre, par exemple, l'UTP a débattu d'une étude qu'elle a menée sur le business model du transport public urbain. Il fut aussi question de tarification, de remise à plat des gammes de titres et des niveaux de prix librement et donc diversement fixés par les autorités organisatrices des transports (AOT). D'autres acteurs ont plus particulièrement mis en avant leur expérience acquise en région Est. Le 13 octobre, une table ronde s'est concentrée sur le travail en réseau et le renforcement des échanges entre les AOT françaises et les autorités similaires dont disposent les voisins européens.
Le versement transport, une spécificité en soi très française, a fait débat. Le Gart a rappelé la situation, à savoir qu'il manque une "ressource pérenne" pour financer les transports non urbains. "De plus en plus d'entreprises s'implantent sur le bord extérieur du périmètre de transports urbains, dit PTU, pour échapper à cet impôt dédié. Il faut donc élargir le périmètre de perception du versement transport, et ce sans dévaloriser son plafond", indique Roland Ries, président du Gart. Le maire de Strasbourg constate que le besoin de financement est tout particulièrement pressant dans les villes moyennes. En ce sens, le Gart a relancé l'Etat pour faire suite à sa demande de lancement d'un troisième appel à projets pour les transports en commun en site propre (TCSP). "Pour le lancer, le plus tôt serait le mieux", ajoute Roland Ries. En interne, le Gart prépare par ailleurs une étude sur un autre levier de financement possible : l'application de la taxe sur les plus-values immobilières liées à la réalisation d'une infrastructure de transport collectif.