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Formation professionnelle - Les propositions des chambres de commerce pour la réforme de la formation professionnelle

Fortes de 188 centres de formation continue, 145 centres de formation d'apprentis (CFA) et de 160 établissements d'enseignement supérieur, les chambres de commerce et d'industrie (CCI) s'immiscent dans la réforme de la formation professionnelle. Elles entendent faire participer davantage leurs structures aux instances régionales de concertation sur l'orientation, l'emploi et la formation, et notamment au comité de coordination régional de l'emploi, de l'orientation et de la formation professionnelle (CCREOFP). "Il importe de se doter de systèmes de gouvernances respectueux des contributions des acteurs et d'impulser des logiques de coopération de longue durée (avec ou sans l'appui de SIEG régionaux), perceptibles, y compris, dans les pratiques d'achat public mises en place", souligne ainsi CCI France dans un document présenté le 17 octobre. Elles sont également favorables à ce que les démarches de "conférence de financeurs" soient renforcées, "au profit des structures qui contribuent à accompagner, en face-à-face, les candidats à la mobilité ou à la formation".
Autre proposition : renforcer les coopérations territoriales, inter-entreprises, interbranches "pour faciliter la mobilité des actifs et optimiser la gestion des plans de formation régionaux ou interrégionaux". Pour les CCI, la future réforme doit permettre de favoriser et d'accélérer le financement d'opérations concertées de mobilité, avec l'appui des organismes collecteurs paritaires agréés (Opca) régionaux notamment.
Les CCI estiment aussi qu'il faut favoriser l'investissement particulier. Actuellement, la dépense annuelle qui résulte de financements d'initiative individuelle atteint 1,1 milliard d'euros, soit 4% de la dépense globale. "En comparaison d'autres systèmes européens, la France a pris du retard", signalent les CCI, qui souhaitent élargir les modalités de contribution des particuliers et des salariés au profit de leur propre développement de compétences. Le futur compte personnel de formation (CPF) qui doit voir le jour en 2014 pourrait être le réceptacle de ces investissements personnels. Les négociations nationales en cours vont d'ailleurs dans ce sens. Pour les CCI, "la réforme à venir devra chercher à faciliter la capitalisation individuelle", avec des avantages éventuels (accessibilité des services, réductions d'impôts conditionnées par des investissements dans l'éducatif et le formatif).