Grenelle de l'environnement - Les OGM alimentent le débat
La deuxième réunion de l'intergroupe de travail sur les OGM, constitué dans le cadre de la préparation du Grenelle de l'environnement, s'est tenue le 10 septembre et a été l'occasion pour les associations de présenter leurs propositions pour l'élaboration de la future loi annoncée par le ministre de l'Ecologie fin août. L'Alliance pour la planète, qui fédère près de 80 associations écologistes, dont Greenpeace, WWF et les Amis de la terre, réclame un moratoire sur toute culture d'OGM en plein champ "jusqu'à ce que soient garantis par la loi la liberté et le droit de produire et de consommer sans OGM, et que l'Europe et la France se dotent de moyens d'expertises indépendants et performants en matière d'OGM, et notamment sur la commercialisation du MON 863 au regard des doutes apparus sur son innocuité pour la santé".
De leur côté, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot ont élaboré un "contre-projet" au projet de loi adopté par le Sénat en mars 2006 mais qui n'avait pas été examiné par l'Assemblée nationale. Parmi les dix propositions avancées figurent la création d'un conseil des biotechnologies indépendant chargé d'évaluer les risques des OGM sur la santé et l'environnement, l'élaboration d'un programme d'information sur les cultures transgéniques destiné au grand public ainsi que la possibilité pour les collectivités territoriales de s'opposer à la présence d'OGM sur leur territoire, de la même manière qu'elles peuvent interdire, en le précisant dans leur plan local d'urbanisme, l'implantation d'une installation classée pour la protection de l'environnement.
A.L.