Les missions locales mettent le cap "vers les métiers d'avenir"
Les 442 missions locales organisent leur semaine du 15 au 23 mars, au moment du déploiement du Plan d'investissement dans les compétences dont elles seront l'une des chevilles ouvrières.
"Vers les métiers d’avenir" : c’est l'intitulé de la troisième édition de la Semaine des missions locales qui se déroule du 15 au 23 mars 2018. Une thématique qui s’inscrit directement dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences (PIC) pour l’emploi et la formation, "pour anticiper au mieux les nouveaux besoins, en cette période de transition notamment numérique et écologique", souligne l’Union national des missions locales (UNML), à la veille de cette semaine au cours de laquelle seront organisés quelque 700 événements à travers la France pour faire découvrir le réseau aux jeunes.
Pour rappel, le PIC doté de 15 milliards d’euros (pris dans le Grand Plan d’investissement de 54 milliards d’euros) vise à proposer un accompagnement renforcé à un million de jeunes en situation de décrochage et à former un million de chômeurs éloignés du marché du travail d’ici 2022. L’Etat et les régions sont en train de passer des "conventions d’amorçage" de ce plan, afin d’éviter toute rupture avec le plan de 500.000 formations supplémentaires du précédent gouvernement.
Les 442 missions locales accompagnent chaque année 1,3 million de jeunes et s’affichent comme "le premier service public de proximité pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans".
Confortées dans plusieurs rapports récents - notamment un rapport de l'Igas de 2016 et celui des sénateurs François Patriat (socialiste et républicain, Côte-d'Or) et Jean-Claude Requier (RDSE, Tarn), du 7 juin 2017 -, les missions locales alertent l’Etat sur leur situation financière. Si celui-ci a accru sa participation au cours de ces dernières années (en 2018, la participation de l'Etat a été maintenue à 206 millions d’euros, sans compter ce que les missions locales perçoivent au titre de la garantie jeunes), ce n’est pas le cas des collectivités qui, dans de nombreux territoires, ont réduit leurs subventions. L’UNML demande à nouveau l’organisation des conférences des financeurs proposées dans le rapport de l'Igas et le rapport sénatorial. Annoncées depuis le 16 octobre 2016, elles n'ont toujours pas vu le jour.