Mobilité - Les ministres des transports européens réaffirment leur volonté de développer des transports durables
La réunion informelle des ministres européens des transports qui s'est tenue à La Rochelle les 1er et 2 septembre n'a pas donné lieu à des annonces fortes mais a plutôt été l'occasion de réaffirmer les orientations de ces derniers mois en faveur de modes de transport plus respectueux de l'environnement. Concernant les transports urbains, les ministres ont notamment évoqué la création d'un centre de ressources regroupant les informations statistiques et les réglementations en vigueur dans toutes les villes afin de faciliter les échanges de bonnes pratiques. Ils souhaitent aussi l'émergence d'un "marché européen du véhicule urbain propre" afin d'aider les constructeurs européens à définir de nouvelles normes capables de s'imposer au niveau mondial.
A propos de la révision de la directive Eurovignette, sujet sensible s'il en est au moment où la hausse des prix des carburants pénalise les entreprises de transport, les ministres se sont montrés très prudents. "Il y a un consensus pour que cette Eurovignette soit plutôt facultative et que son produit puisse être affecté un peu comme le souhaitent les Etats européens", a résumé le secrétaire d'Etat français aux Transports, Dominique Bussereau. En clair, les ministres sont d'accord sur le principe d'une tarification des modes de transport prenant progressivement en compte les "coûts externes" (congestion, bruit, pollution hors émissions de CO2 dans un premier temps) en commençant par le transport routier. Mais il appartiendra à chaque Etat, en fonction de la situation des acteurs économiques de ce secteur, de la mettre en œuvre ou pas.
En matière de sécurité maritime, les ministres ont confirmé leur volonté de dialogue avec le Parlement européen pour trouver avec l'aide de la Commission une issue positive aux travaux sur le paquet Erika III. Les six textes législatifs qui le composent doivent en principe être adoptés définitivement par les eurodéputés fin septembre.
Enfin, les 27 ont "réfléchi" aux moyens de donner une impulsion nouvelle aux autoroutes de la mer en les rendant plus opérationnelles, en travaillant plus étroitement avec les chargeurs et les transporteurs et en simplifiant les procédures de financement.
Anne Lenormand
