Aménagement numérique - Les habitants de Chevry-Cossigny sont pressés d'avoir la fibre optique
Le noeud de raccordement optique (NRO) vient d'arriver, ce 18 mars, dans la commune de Chevry-Cossigny (Seine-et-Marne). Cette semaine, les premiers branchements électriques et optiques pourront avoir lieu dans ce bâtiment préconstruit. Le délégataire Semafor77, filiale de Covage, en charge de l’exploitation du réseau pour le département, pourra ainsi héberger les équipements électroniques des opérateurs puis raccorder l'ensemble de la population (1.535 foyers raccordables) à la fibre optique jusqu'au domicile (FttH). Dans le cadre de cette expérimentation pilote, la moitié des habitants de la commune a déjà commandé son raccordement à la fibre (plus de 800 demandes), alors que le taux de pénétration n'est que de 7% au niveau national. Elus comme opérateurs se mobilisent donc pour répondre à l'enthousiasme. Le réseau d’initiative publique est ouvert à tous les opérateurs de manière neutre et non-discriminatoire : trois d'entre eux (Orange, Comcâble, Wibox) sont déjà prêts à fournir leurs services de télécommunications à très haut débit (accès internet, téléphonie, bouquets TV,...). Les nouveaux services devraient être disponibles dès juin prochain.
D’un coût de 1.256.000 euros, ce projet est financé par l'Etat pour un montant de 500.000 euros, par le département de Seine-et-Marne et la région Ile-de-France (200.000 euros chacun) et par la commune (356.000 euros).
Le gouvernement a en effet retenu, en décembre dernier, le projet seine-et-marnais, parmi les sept projets pilotes du programme national très haut débit (THD), aux côtés de Saint-Lô (Manche), la communauté de communes Coeur de Maurienne (Savoie), Issoire (Puy-de-Dôme), Aumont-Aubrac (Lozère), Sallanches (Haute-Savoie) et Mareuil-sur-Lay-Dissais (Vendée). Ces réseaux pilotes doivent permettre de déployer une boucle locale de nouvelle génération pour les communications électroniques fixes en utilisant la fibre optique jusqu'à l'abonné, capable d’offrir des débits de 100 Mbit/s, et compatible, à plus long terme, avec des débits encore dix fois supérieurs (de l’ordre de 1 Gbit/s). Les projets sélectionnés permettront, par leurs échanges d'informations et leurs retours d'expériences respectifs, de mettre en place des principes communs d'exploitation pour les futurs développements FttH en France. Tous les projets retenus sont subventionnés par l'Etat à hauteur de 50% maximum, avec un plafond de 500.000 euros. Au total, les investissements d'avenir consacreront 2 milliards d'euros pour le déploiement du très haut débit en France.