Les dix-huit hauts-commissaires à la mise en œuvre de la stratégie Pauvreté sont opérationnels
Les 18 "hauts-commissaires à la pauvreté" ont pris officiellement leurs fonctions le 2 septembre, devenant "les interlocuteurs privilégiés des acteurs engagés sur le terrain dans le cadre de la stratégie Pauvreté", dont les collectivités.
Au début de l'été, Édouard Philippe nommait et installait 18 "hauts-commissaires à la pauvreté", à raison d'un par région de métropole et d'outre-mer, chargés de la mise en œuvre et du suivi de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté (voir notre article ci-dessous du 11 juillet 2019). Cette stratégie avait été présentée par Emmanuel Macron le 13 septembre 2018 (voir notre article ci-dessous du même jour).
Les hauts-commissaires ont pris officiellement leurs fonctions le 2 septembre. À compter de ce jour, ils deviennent "les interlocuteurs privilégiés des acteurs engagés sur le terrain dans le cadre de la stratégie pauvreté et veilleront à la mobilisation de tous : collectivités territoriales, personnes concernées, associations, opérateurs publics et organismes de sécurité sociale". Leur fiche de poste, qui a servi à leur recrutement, indique que "le haut-commissaire dédié à la prévention et à la lutte contre la pauvreté assure la coordination et le pilotage interministériel au niveau régional de la stratégie, en mobilisant l'ensemble des administrations concernées par les différentes politiques publiques concourant à la prévention et à la lutte contre la pauvreté : petite enfance, hébergement/logement, économie, emploi, formation, éducation, jeunesse, santé et médicosocial. Il œuvre à la mobilisation de l'ensemble des acteurs concernés : collectivités territoriales, personnes concernées, associations, opérateurs publics et organismes de sécurité sociale. En lien avec les préfets de département et, le cas échéant, les préfets délégués à l'égalité des chances, il s'assure du suivi de la bonne mise en œuvre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté dans toutes ses dimensions".
Les hauts-commissaires seront aussi chargés de préparer et organiser les conférences régionales de prévention et de lutte contre la pauvreté, au moins deux fois par an, mais aussi de préparer et suivre, en lien avec les préfets, la contractualisation avec les départements, "chefs de file de l'action sociale". Et ils seront bien sûr impliqués dans la concertation autour du revenu universel d'activité (RUA) et du futur service public de l'insertion (SPI) annoncé par le chef de l'État.
Le communiqué du ministère des Solidarités et de la Santé qui présente les 18 impétrants précise qu'ils possèdent tous une "expérience de terrain éprouvée". Six d’entre eux ont ainsi déjà exercé en collectivité territoriale, tandis que d’autres ont travaillé pour des organismes de sécurité sociale ou dans le secteur associatif. Le ministère rappelle que 7 des 18 hauts-commissaires sont des femmes, précisant – un peu maladroitement – que certaines ont même été nommées dans de grandes régions (Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Paca, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire).