Les directeurs d'Ehpad font monter la pression sur l'augmentation des effectifs
L'AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) a demandé, le 29 août, au gouvernement de procéder à un renforcement "rapide" des effectifs des Ehpad. Pour l'association en effet, "la réaction de l'État doit être rapide car il faut, dans l'urgence, renforcer les équipes par des personnels complémentaires et des emplois aidés". L'AD-PA évoque notamment des équipes "épuisées par la crise épouvantable dont elles viennent à peine de sortir" et, faisant allusion à l'apparition de clusters de Covid-19 dans certains établissements, "très anxieuses de l'avenir qui se dessine".
Les directeurs d'Ehpad se sont toutefois dit satisfaits des annonces faites la veille dans une interview au quotidien "Le Parisien" par Brigitte Bourguignon. La ministre déléguée chargée de l'autonomie a en effet promis une augmentation des moyens affectés à "l'accompagnement psychologique" des personnes âgées, répondant ainsi à une demande de l'AD-PA, qui souhaite un meilleur accompagnement psychologique des résidents. La ministre a également expliqué qu'elle entend tout faire "pour éviter un [nouveau] confinement", estimant que les équipes sont désormais mieux préparées et équipées pour faire face au virus. Sur la question des tests dans les Ehpad, Brigitte Bourguignon a indiqué qu'elle préconise la réalisation d'un test de dépistage pour les familles avant une visite "en Ehpad ou au domicile", mais qu'elle ne souhaite pas rendre les tests obligatoires, expliquant qu'elle "n'aime pas l'infantilisation".
Des prises de position qui répondent aux attentes de l'AD-PA. Dans un communiqué du 26 août, l'association indiquait en effet qu'"il faut être extrêmement prudent dans la mise en œuvre des mesures de confinement, en s'attachant à prendre en compte les spécificités locales et le cas particulier de chaque personne". En outre, "la durée du confinement dans les logements ne doit donc s'appliquer qu'aux seules personnes testées positives et pour une durée maximale de 15 jours". Sur ce point, l'AD-PA "soutient "la position prise le même jour sur le sujet par le Premier ministre, "qui tient compte de l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) dont l’AD-PA avait demandé la saisine". L'association rappelle au passage que "le droit commun doit s'appliquer tout autant aux personnes vivant à domicile qu'en établissement".