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Ehpad : les agents territoriaux auront leur prime "grand âge"

La prime "grand âge" (118 euros bruts par mois) ne sera pas réservée aux personnels hospitaliers. Les auxiliaires de soins territoriaux employés dans les services de prise en charge des personnes âgées pourront bientôt, eux aussi, en bénéficier.

 

Le 31 janvier dernier était paru un décret attribuant aux aides-soignants de la fonction publique hospitalière en exercice dans les structures accueillant les personnes âgées, une prime "grand âge", en reconnaissance de leur engagement et de leurs compétences. Un arrêté paru le même jour fixait cette prime à 118 euros bruts par mois. La rémunération des personnels concernés devait être améliorée dès ce mois de janvier.
Mais les agents territoriaux, nombreux à exercer des fonctions similaires dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), étaient écartés du bénéfice de la prime. Une telle décision constituait, pour les syndicats de la fonction publique territoriale, une différence de traitement injustifiée. Ils sont donc montés au créneau et ont obtenu rapidement gain de cause. En effet, le conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) a examiné, ce 1er juillet, un projet de décret qui permettra aux employeurs territoriaux d'attribuer à compter du 1er mai 2020 une prime aux auxiliaires de soins – titulaires et contractuels - "exerçant des fonctions d’aide-soignant ou d’aide médicopsychologique" dans les Ehpad, ou toute autre structure spécialisée dans la prise en charge des personnes âgées. Le montant de la prime sera aligné sur celui que perçoivent les agents hospitaliers concernés (118 euros bruts). Pour les agents exerçant leur activité dans plusieurs établissements ou structures, il "sera calculé au prorata du temps accompli" dans chacun de ces lieux.
Rien n'obligera les employeurs publics locaux à instaurer la prime, puisque le choix leur reviendra, via une délibération. Pourtant, il serait "inconcevable que [la prime] ne soit pas votée très rapidement dans toutes les collectivités et établissements publics", écrit Interco-CFDT dans un communiqué. Pour cause : le dispositif sera financé par l'Assurance maladie.
C'est d'ailleurs sans doute ce qui a poussé les syndicats à approuver à la quasi-unanimité le projet de décret. Toutefois, ils ont regretté, à l'instar de la CFDT, qu'"un nombre important d'agents" soit exclus du dispositif. Ces professionnels oubliés exercent "les mêmes fonctions" que leurs collègues des Ehpad, mais "ils ont été recrutés dans le cadre d'emplois des agents sociaux notamment", indique la centrale syndicale.