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Emploi - Les contrats de transition professionnelle étendus à 25 bassins d'emploi

Les contrats de transition professionnelle (CTP) vont être étendus à 25 bassins d'emploi contre sept actuellement. C'est ce qu'a annoncé Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement à Valenciennes, mardi 25 novembre. Les bassins de Sandouville, siège d'une usine de Renault particulièrement touchée par la crise économique, et la région de Niort, siège de la société de vente à distance Camif, qui vient d'être placée en liquidation judiciaire, font partie des bénéficiaires. Expérimentés depuis 2006, ces contrats assurent à des salariés licenciés économiques un revenu de remplacement de 80% du salaire brut pendant douze mois maximum. Ils comprennent aussi un accompagnement renforcé avec un rendez-vous par semaine. Ils concernaient jusqu'alors sept bassins d'emploi et devaient s'arrêter à la fin de l'année 2008. "Le CTP va être possible sur 25 bassins d'emploi, a ainsi annoncé Nicolas Sarkozy, on fait donc plus que tripler le nombre de bassins pris en compte, et je suis prêt à aller plus loin encore s'il le faut." Depuis le lancement de ce dispositif, 4.500 CTP ont été signés, et d'après le président de la République, 70% des personnes licenciées qui ont eu un contrat de ce type, ont trouvé un emploi durable au bout d'un an. "A ceux qui me disent que ça coûte cher, je leur dis que ce qui coûte cher c'est le massacre humain de laisser des gens totalement démunis devant le chômage alors qu'ils veulent travailler, a déclaré Nicolas Sarkozy, bafouer la dignité humaine et ne pas utiliser les ressources humaines de notre pays, c'est ça qui coûte cher !" Le président demande par ailleurs aux partenaires sociaux de trouver un nouveau type de contrat qui s'inspirera du CTP. "Le CTP c'est un investissement, a-t-il affirmé, parce qu'on investit dans les hommes et qu'on leur donne un espoir."

Autre solution envisagée par Nicolas Sarkozy pour parer aux licenciements économiques : rendre le dispositif du chômage partiel plus souple. Dans ce cadre, il propose de relever le plafond du nombre d'heures de chômage partiel autorisées en le faisant passer de 600 à 800, voire à 1.000 dans les secteurs les plus exposés. Il veut également porter de quatre à six semaines la durée consécutive d'activité chômage partielle. Concernant la rémunération, il juge urgent de relever le montant minimum de l'indemnisation du chômage partiel, "qui n'a pas augmenté depuis quinze ans", pour la porter au niveau du Smic. "Mon idée, c'est de ne laisser tomber personne, à condition que ceux qu'on aide veulent s'en sortir." Nicolas Sarkozy a aussi demandé aux partenaires sociaux d'augmenter le taux de prise en charge de la rémunération perdue, qui n'est aujourd'hui que de 50%. Enfin, le chef de l'Etat a signalé qu'un plan de relance "assez massif" serait annoncé d'ici moins de dix jours "pour faire face aux difficultés de l'automobile et pour renforcer l'activité du bâtiment".

Emilie Zapalski