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Agriculture / restauration collective - Les cantines invitées à mettre du bio dans l'assiette

Une campagne lancée vendredi 29 janvier invite citoyens et élus à se mobiliser en faveur du "passage à une restauration collective bio, saine et locale".

En France, les cantines scolaires, de maisons de retraite ou d'hôpitaux servent chaque jour 11 millions de repas, mais moins de 3% de leur contenu est issu de l'agriculture biologique. Une campagne lancée par l'association Un Plus Bio vendredi 29 janvier, intitulée "Fais bouger ta cantine !", invite citoyens et élus à se mobiliser en faveur du "passage à une restauration collective bio, saine et locale".
Créée en 2002, cette association est spécialisée dans "le conseil, la mise en place et le suivi d’une restauration collective de qualité". Elle a par ailleurs fondé en 2013 un "Club des Territoires", qui réunit un bassin de 10 millions d’habitants, à travers une trentaine de collectivités, dont le conseil régional Paca et les villes de Bordeaux et Grenoble, afin de "peser favorablement sur les évolutions de la restauration collective de qualité au plan national". Pour l'association, chacun doit "agir à son niveau pour faire bouger sa cantine, c'est primordial".  Elle invite à signer un "manifeste en faveur d'une restauration collective bio, locale, saine et juste", et souligne que "manger bio et autrement, c'est un plus indéniable pour l'environnement, la santé publique, l'équité sociale et une économie durable". Elle appelle aussi les particuliers à s'impliquer et à relayer son action pour faire avancer le sujet.

"Il faut que les citoyens s'engagent pour faire bouger leurs élus"

"Tout le monde s'accorde sur l'importance de l'enjeu mais tout le monde dit 'c'est cher, compliqué'", déplore Gilles Pérole, président d'Un Plus Bio et adjoint au maire de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), dont les cantines scolaires sont passées en quatre ans au 100% bio "en faisant des économies et en trouvant de l'approvisionnement local". "On a les moyens en France de le faire, de trouver la marchandise, et à coûts constants, voire moindres en travaillant sur le gaspillage alimentaire. Des territoires le font", dit-il. "Il faut que les citoyens s'engagent pour faire bouger leurs élus quand ceux-ci ne bougent pas tout seuls", ajoute-t-il: "Il faut se mettre en mouvement maintenant !"
L'Assemblée nationale a adopté le 14 janvier en première lecture une proposition de loi écologiste prévoyant l'introduction dans les cantines, d'ici 2020, de 40% de produits locaux, issus de l'alimentation durable, de saison (voir ci-contre notre article du 18 janvier).
 

 

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