Economie numérique - Le soutien à la filière numérique se réorganise en Auvergne-Rhône-Alpes
A eux deux, Numelink et le Clust'R représentent la plupart des écosystèmes numériques de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. Numelink est implanté notamment en Loire et en Auvergne, quand le Clust'R résulte du rapprochement des acteurs lyonnais et grenoblois. La fusion des deux structures signe donc l'épilogue d'un mouvement de concentration initié depuis plusieurs années. Avec le départ des directeurs généraux des deux structures, la gouvernance du futur cluster s'esquisse : à l'image de la région, ce dernier tiendra des antennes locales ; son conseil d'administration tendra aussi à représenter la diversité des territoires. L'enjeu est de taille : la filière numérique régionale ainsi rassemblée pèsera près de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en rassemblant plus de 600 entreprises. Jean-Michel Bérard, président du Clust'R et PDG d'Esker, souhaite faire entrer la région parmi les cinq premiers écosystèmes numériques européens d'ici 2020.
Une forte ambition, tournée vers les Etats-Unis
Le conseil régional s'est engagé à financer 40% du budget du futur cluster. Une concentration qui vise aussi à favoriser la visibilité à l'international, point sur lequel l'exécutif régional insiste tout particulièrement. En juin dernier, Laurent Wauquiez, président de la région, s'était rendu dans la Silicon Valley en quête de partenaires prestigieux pour son projet de campus numérique à Charbonnières-les-Bains. Fin octobre, la région se vantait de constituer de nouveau la plus grosse délégation française au CES Las Vegas de 2017, la manifestation emblématique de l'économie numérique. Pas moins de 9 start-ups du cru y recevront un Innovation Award.
Pour autant, la concentration des clusters est monnaie courante depuis quelques années. Numelink et le Clust'R ne présentant pas le même profil d'adhérents, le rapprochement relève du défi. Il s'agira notamment d'accompagner les entreprises dans leur croissance. L'écosystème numérique local reste peu identifié à l'international et peu enclin à se risquer rapidement à l'export.