Grève des fonctionnaires - Le service public fortement perturbé dans les écoles et les crèches
L'accueil des enfants dans les écoles et les crèches sera fortement perturbé dans la plupart des villes en raison de la grève nationale des fonctionnaires ce mardi 20 novembre. Les mairies tentaient lundi d'établir des prévisions, mais avec beaucoup de difficultés, les personnels n'ayant pas l'obligation de déclarer à l'avance à leur employeur qu'ils font grève. Plusieurs ont toutefois communiqué dans l'après-midi leurs statistiques. Petit aperçu de l'ampleur du mouvement social dans le secteur public local.
A Lyon, l'ensemble des services administratifs municipaux fonctionnera, mais 21 crèches sur 46 et 95 des 125 restaurants scolaires seront fermés. A Montpellier, sur les 115 écoles maternelles et élémentaires publiques, au moins 32 n'ouvriront pas et 78 ne serviront pas de repas. A Nantes, quatre crèches devraient être fermées toute la journée, tandis que cinq devraient ouvrir partiellement. 37% des agents de la direction de la petite enfance et de la famille devraient faire grève. 42 écoles seront totalement fermées et 88 écoles ne serviront aucun repas. Le fonctionnement des équipements sportifs devrait également être perturbé. A Bordeaux, 13 structures d'accueil de la petite enfance seront fermées, 13 autres partiellement ouvertes et 8 fermées. Dans les écoles, 60% des personnels embauchés par la mairie devraient faire grève. 56 restaurants scolaires sur 90 ne serviront pas de repas.
Sur le plan national, la fermeture d'une école sur deux mardi est envisagée par le responsable de la principale fédération d'enseignants (FSU), Gérard Aschieri. Beaucoup de parents devront donc trouver une solution de garde pour la journée. Pour répondre à cette difficulté, des villes comme Antony (Hauts-de-Seine) ouvrent les centres de loisirs, en maternelle et en élémentaire, pour accueillir les enfants dont l'école ou la classe est en grève.
Le préavis de grève a été déposé par l'ensemble des syndicats de fonctionnaires pour une durée de 24 heures. Ceux-ci revendiquent une hausse des salaires et protestent contre le non-remplacement en 2008 de 22.900 postes dans la fonction publique de l'Etat.
T.B. / Projets publics