Environnement - Le réseau Natura 2000 s'étend
En un an, le réseau européen de zones naturelles protégées Natura 2000 s'est enrichi de 739 sites couvrant près de 28.000 kilomètres carrés, a annoncé la Commission européenne le 10 janvier. Le réseau est mis à jour chaque année depuis 2007 et le précédent ajout en décembre 2009 comptait 59 sites. Quinze pays sont concernés par la nouvelle extension, avec en tête la Pologne (459 sites), la République tchèque (229 sites), l'Estonie (30 sites), le Danemark (9 sites), la France (6 sites) et l'Espagne (2 sites).
Plus de la moitié de la surface ajoutée (plus de 17.500 km2) est constituée de sites marins, essentiellement en France, au Danemark et en Espagne. Parmi ces nouveaux sites marins figure une partie de l'estuaire de la Loire (680 km2) qui abrite d'importants récifs d'eau froide et bancs de sable. Cette zone est "une aire de croissance pour les poissons juvéniles et une zone d'étape vitale pour les espèces grandes migratrices telles que le saumon atlantique (Salmo salar) et la grande alose (Alosa alosa)", précise la Commission dans un communiqué.
18 % du territoire de l'Union
Avec environ 26.000 sites, le réseau Natura 2000, qui a été établi dans le cadre de la directive Habitats de 1992, couvre désormais près de 18 % du territoire terrestre de l'Union européenne et plus de 130.000 km2 de ses mers et océans. Il vise à assurer la conservation et l'utilisation durable des zones de grande valeur du point de vue de la biodiversité, ainsi que la survie à long terme des espèces et des habitats d'Europe les plus précieux et les plus menacés. Pour le commissaire européen chargé de l'Environnement, Janez Potočnik, "le réseau Natura 2000 est un peu comme une assurance-vie : il sauvegarde la capacité de récupération de la nature et contribue à l'établissement de relations viables avec l'environnement naturel dont nous somme tributaires".
Les sites Natura 2000 sont choisis par les Etats membres en collaboration avec la Commission. Une fois sélectionnés, ils sont officiellement reconnus par celle-ci comme "sites d'importance communautaire". Le statut officiel des sites se trouve ainsi confirmé et l'obligation de les protéger consolidée. Les Etats membres disposent alors d'un délai de six ans pour mettre en place les mesures de gestion nécessaires.