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Environnement - Le projet de parc national des Calanques enfin adopté

Cette fois-ci semble être la bonne : l'assemblée générale du Groupement d'intérêt public (GIP) des Calanques a adopté ce 20 janvier à Marseille, à une large majorité, le projet du parc national des Calanques, qui devrait voir le jour avant l'été, ont annoncé Hugues Parant, préfet des Bouches-du-Rhône, et le député UMP Guy Teissier, président du GIP. "Un moment historique", a déclaré ce dernier, au vu des péripéties rencontrées par ce projet de premier parc national "périurbain" depuis son lancement en novembre 1999. La charte et ses annexes ont été approuvées par 91,5% des membres de l'assemblée et l'exposé des règles validé par 86% des votants. Hugues Parant a expliqué les difficultés "de cette gestation" notamment par "les spécificités" du projet qui n'a rien à voir avec "les parcs nationaux classiques" conçus, avant tout, pour préserver "des espaces naturels", a-t-il dit. "Dans notre conception du parc, nous souhaitons d'abord préserver des usages qui ont amené [les habitants] à protéger des espaces", a-t-il précisé, ajoutant que cette "idée simple n'a pas toujours été facile à faire comprendre à Paris". "C'est un espace naturel où les hommes sont présents depuis la nuit des temps", a ajouté Guy Tessier, évoquant un parc naturel "de nouvelle génération".
Début janvier, le sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), s'était d'ailleurs opposé à plusieurs des conclusions d'une troisième version du projet, souhaitant préserver des usages tels que le droit de chasse. Il s'était félicité quelques jours plus tard "du consensus" qui avait pu être rapidement trouvé par exemple sur les îles du Frioul, où seules les parties non construites seront en définitive classées "en coeur de parc", là où s'applique la réglementation la plus stricte. Pour "préserver les usages", les pêcheurs professionnels se sont d'ailleurs vu allouer un des 49 sièges du futur conseil d'administration.
Un décret ministériel pourrait concrétiser dès la mi-avril la naissance officielle du parc. Le dossier sera examiné pour avis consultatif la semaine prochaine par le Conseil national de la protection de la nature, puis début février par le Conseil interministériel des parcs nationaux. Le ministère de l'Ecologie devra ensuite instruire et transmettre le dossier au Conseil d'Etat pour un ultime contrôle avant la promulgation, par le Premier ministre, du décret de création. Ce parc deviendra alors le troisième parc périurbain au monde, après ceux du Cap, en Afrique du Sud, et de Sidney, en Australie.