Politique de la ville : le NPNRU passe la barre des huit milliards d'euros engagés
À l'occasion de la dernière réunion de son comité d'engagement national, l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) a franchi la barre des huit milliards d'euros de concours financiers au profit des projets de renouvellement urbains. Ces subventions s'inscrivent dans le cadre du NPNRU (nouveau programme national de renouvellement urbain).
Lors de cette séance, l'Anru a validé les projets de pas moins de 28 quartiers implantés dans quatre communes : Saint-Denis, Corbeil-Essonnes, Chenôve (Côte-d'Or) et Melun. Ces nouveaux dossiers renforcent encore la concentration sur trois régions : l'Île-de-France (54 quartiers validés), Auvergne-Rhône-Alpes (47) et Hauts-de-France (43 quartiers). À l'inverse, une région comme Provence-Alpes-Côte d'Azur ne compte encore, à ce jour, que 15 projets de quartiers validés. Avec ces nouvelles validations, le nombre de projets examinés et validés atteint désormais 329, sur les 450 quartiers éligibles au NPNRU. Les 8 milliards d'euros mis à disposition des collectivités et des bailleurs (sur les 12 milliards d'euros prévus) vont permettre la réalisation de projets de rénovation estimés à près de 28 milliards d’euros, tous financeurs confondus. Les montants ainsi mobilisés doivent notamment permettre la réalisation de 65.600 démolitions de logements sociaux, 53.100 reconstructions et 84.800 réhabilitations, ainsi que de plus de 650 équipements, dont 180 écoles.
Les projet validés en Seine-Saint-Denis lors de la dernière séance du comité d'engagement national revêtent une couleur particulière puisque, le 15 novembre, le Premier ministre a annoncé, dans le cadre du 4e comité interministériel de la transformation publique, que l’Anru faisait partie des 40 administrations et opérateurs publics amenés à envisager une implantation de leur siège hors de Paris. À l'étroit dans leur siège parisien, l'Anru et sa centaine de collaborateurs devraient ainsi s'installer, comme déjà prévu, en Seine-Saint-Denis à partir de 2022. En rappelant aussi que quinze jours plus tôt, Édouard Philippe présentait à Bobigny un plan d'action spécifique en faveur de ce département.