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Haut débit - Le Grand Besançon renonce à sa DSP

Précurseur de l'action des collectivités dans le secteur des télécommunications avec le réseau Lumière lancé dès 1994, la ville de Besançon voulait étendre et compléter celui-ci pour desservir les 58 communes de son agglomération. Mais depuis deux ans et demi, le projet de délégation de service public (DSP) engagé souffrait du changement de porteur du projet de APPR à Eiffage. La DSP initiale prévoyait une desserte en fibre optique des 36 zones d'activités, un dégroupage des NRA (nœud de raccordement d'abonnés) qui ne l'étaient pas encore et un complément de couverture en WiMAX. Le montant d'investissement s'établissait à 10,5 millions d'euros, dont 3,5 de part publique. Le déploiement aurait dû se dérouler en 18 mois avec reprise du réseau existant dont "les recettes sont le double des charges actuellement malgré l'emprunt contracté pour sa réalisation", a précisé la ville. Face aux difficultés de la négociation, aux incertitudes du WiMAX (techniques et de santé publique), à la limitation à 2 Mbits/s (double play), les élus ont préféré sortir de la crise. En octobre dernier, ils ont opté pour la solution NRA ZO (zone d'ombre) de France Télécom : 7 NRA seront équipés dans les douze prochains mois, pour un coût de 350.000 euros. Le syndicat de régie a décidé de conserver  son enveloppe d'investissement de 3,5 millions sur dix ans pour procéder aux extensions du réseau existant (130 km de câbles, 180 sites). Des solutions satellitaires avec prise en charge de la parabole seront proposées aux 13 abonnés non encore desservis. Les zones d'activités seront fibrées en fonction des demandes. En parallèle, des approfondissements techniques sont en cours sur le FTTH pour compléter l'étude réalisée par l'Arcep afin de trouver le meilleur point de mutualisation. Des discussions auraient repris dès le mois de janvier avec certains opérateurs...

 

Luc Derriano / EVS