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Haut débit - France Télécom commercialise deux offres pour la couverture des zones privées d'ADSL

"A partir des recherches de nos Orange Labs, nous avons testé les NRA (nœuds de raccordement abonnés)  zones d'ombre - NRA ZO - dans vingt collectivités pilotes. Nous les avons présentées à l'Autorité de régulation des communications et des postes (Arcep). Et aujourd'hui, nous pouvons donc répondre à toutes les collectivités locales intéressées", se félicite Bruno Janet, conseiller spécial du président de France Télécom et directeur des relations avec les collectivités. NRA ZO est une offre qui permet d'ajouter un site technique au niveau du sous-répartiteur pour atteindre des communes non-éligibles à l'ADSL car trop éloignées du NRA d'origine. La solution présente une double ouverture. Elle peut être mise en œuvre par France Télécom mais aussi par tout opérateur tiers. A titre d'exemple, dans le cadre d'une délégation de service public, le délégataire peut commander auprès du service opérateur de France Télécom les briques techniques pour faire un NRA ZO, comme en Moselle. Elle permet également d'accueillir les DSLAM ("Digital Subscriber Line Access Multiplexer", en français : multiplexeur d'accès à la ligne d'abonné numérique) des fournisseurs d'accès internet, Orange (marque commerciale de France Télécom) mais aussi des opérateurs alternatifs. Le client final dispose ainsi de la même offre (au même tarif) que celle délivrée dans les autres zones, partout sur le territoire national. "Les collectivités doivent cependant faire attention à ne financer que des équipements passifs", rappelle l'Arcep. L'investissement serait compris entre 50.000 et 100.000 euros. Le premier NRA ZO a été inauguré à Saint-Pierre Quiberon, en décembre dernier. Puis le syndicat mixte Susi l'a adopté dans la Somme. La Mayenne inaugurera le sien, en juin prochain à Gesvres. "Nous sommes en contact avec les Alpes-Maritimes, la Vendée, la Charente, le Loir-et-Cher, les Vosges, entre autres", confie le directeur des relations avec les collectivités.
En complément de cette offre filaire, "pour les zones d'ombre des zones d'ombre, pour les hameaux ou les fermes isolées, notre filiale NordNet propose une offre alternative de satellite bidirectionnel", reprend Bruno Janet. Après s'être équipé d'un "Kit Satellite" composé d'une parabole et d'un modem au prix de 399 euros TTC, l'usager doit ensuite souscrire un forfait internet satellite. Le tarif s'échelonne de 29,90 à 69,90 euros par mois en fonction des débits (512 à 2048 kbit/s en voie descendante et de 96 à 128 en voie montante). Les conseils généraux et régionaux peuvent subventionner les équipements et l'installation de la parabole (239.20 euros TTC, en moyenne) pour les petites communes ou les entreprises, TPE-PME, notamment.

 

Luc Derriano / EVS