emploi - Le COE préconise de renforcer la dimension régionale de la formation professionnelle
Le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) a examiné le 3 avril un projet d'avis sur la formation professionnelle. Partant des principales faiblesses du système actuel (manque d'évaluation, multiplicité des acteurs et des outils de coordination, dispersion de l'offre), le document propose plusieurs pistes d'amélioration. Première idée forte : favoriser la coordination des actions de l'Etat, des régions et des partenaires sociaux. Pour le COE, "le pilotage efficace du système de formation professionnelle nécessite une plus grande affirmation de la dimension régionale en tant qu'échelon pertinent pour coordonner les actions de formation". Dans ce cadre, le conseil propose de regrouper les organismes paritaires collecteurs agréés dans une logique interbranche et interprofessionnelle pour créer "un nouvel équilibre entre les branches, les métiers et les territoires". Il recommande aussi de créer un pôle paritaire au niveau régional, qui serait l'interlocuteur privilégié du conseil régional en matière de formation professionnelle et de reclassement des demandeurs d'emploi. Concernant le plan régional de développement de la formation (PRDF), le COE considère qu'il doit faire l'objet d'une large concertation entre les différents acteurs régionaux pour permettre une programmation commune des actions de formation professionnelle sur la base d'un diagnostic partagé. "Seul un PRDF largement concerté pourrait conduire à un PRDF prescriptif tel que l'a proposé la mission sénatoriale", insiste le COE. Sur le plan régional, le conseil préconise également d'instaurer une structure pérenne de contractualisation qui définirait les priorités et les moyens à mobiliser. Il estime que cette instance pourrait être intégrée aux actuels comités de coordination régionaux de l'emploi et de la formation professionnelle (CCREFP).
Autres pistes envisagées par le COE : un relèvement par voie réglementaire du seuil de collecte, fixé actuellement à 15 millions d'euros, dans une fourchette comprise entre 50 et 100 millions d'euros et la mise en place d'une fiscalité plus incitative pour les entreprises. Enfin, concernant le congé individuel de formation, le conseil propose de centraliser la collecte au niveau national par le biais d'une autorité de gestion nationale à caractère paritaire.
Emilie Zapalski