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Emploi - Le CNML sollicite les parlementaires sur l'efficacité des missions locales

Si le rôle des missions locales semble être maintenant défendu par le gouvernement, alors qu'elles avaient été un temps mises sur la sellette par une série de rapports, leurs résultats sont encore en question. C'est pourquoi le Conseil national des missions locales (CNML) compte recueillir l'avis des élus sur leur fonctionnement et leur financement. Un premier courrier, adressé aux parlementaires, a été transmis par Bernard Perrut, président du CNML. "Je constate que le travail des missions locales est encore trop souvent méconnu, que leur action manque parfois de lisibilité et pourrait encore être améliorée et renforcée dans son efficacité au bénéfice des jeunes", indique-t-il, dans le courrier transmis aux parlementaires. La lettre est accompagnée d'un questionnaire, permettant aux élus de donner leur avis concernant le fonctionnement de la mission locale de leur circonscription. Parmi les questions posées : celle de l'utilité des missions locales, des points à améliorer, et bien sûr celle du financement. Cette question du financement avait été soulevée par Laurent Wauquiez en septembre 2008. Le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi avait à l'époque signalé qu'il fallait connaître les résultats des missions locales avant de pouvoir décider de continuer à les subventionner ou pas. Leur financement représentait 474 millions d'euros en 2007, dont 40% sont issus de l'Etat, 22% des communes, 18% des régions et 5% des départements. Le CNML s'est engagé à remette à plat le mode de financement des missions locales, avec une part fixe et une part variable. L'enquête devrait permettre d'en savoir plus sur les résultats des missions locales, répondant aux attentes du gouvernement. Autre effet non négligeable de la démarche auprès des parlementaires : augmenter la notoriété des missions locales. "Il faut faire reconnaître l'ampleur du travail réalisé par les missions locales", indique ainsi Yves Auton, le responsable de la communication du CNML. Les réponses des parlementaires sont attendues d'ici le 4 juin 2009.

Emilie Zapalski