Le budget de la Sécurité sociale définitivement adopté
Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 lundi 17 février au soir, qui a approuvé le texte à 225 voix contre 104, et ce dans les mêmes termes qu'à l'Assemblée nationale. Le Sénat met ainsi fin à une interminable séquence budgétaire dont l'autre pan, celui de la loi de finances, c'est clos samedi avec sa publication au journal officiel.
Déposé le 10 octobre 2024 au Parlement, à l'origine de la chute de Michel Barnier en décembre et truffé de mesures irritantes, ce texte a été voté par 225 sénateurs contre 104, l'ensemble de la gauche s'y opposant. Mercredi, l'Assemblée l'avait adopté via le rejet d'une troisième motion de censure visant le Premier ministre.
Selon la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le vote du PLFSS permettra de "sortir le plus vite possible de cette période d'attente et d'instabilité". Au Sénat, les soutiens du gouvernement sont néanmoins restés mesurés sur les bienfaits de ce budget. "Il est évident que ce texte n'est pas à la hauteur des enjeux", a noté la rapporteure centriste Elisabeth Doineau, qui appelle à faire "davantage pour réduire le déficit dans les textes à venir".
Passé à la moulinette de la censure et des concessions accordées aux oppositions comme à la majorité, le PLFSS prévoit une hausse des dépenses d'Assurance maladie de 3,4%, contre 2,8% initialement prévu. Le déficit devrait lui s'élever à 22,1 milliards d'euros, au lieu de 16 milliards.
Côté médico-social, le Sénat a notamment acté la prorogation du fonds d’urgence pour les Ehpad, pour un montant de 300 millions d’euros et la réforme des concours de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) aux départements, pour un montant de 200 millions d’euros.