Habitat / Environnement - L'Aorif et l'Unafo mobilisent sur la performance énergétique des résidences sociales
A l'occasion d'une journée professionnelle autour de la performance énergétique des résidences sociales, l'Aorif (représentation de l'USH en Ile-de-France) et l'Unafo (Union professionnelle du logement accompagné) publient un document de 12 pages intitulé "Tous concernés par la performance énergétique de la résidence sociale", visant à "aider leurs adhérents à imaginer de nouveaux processus et de nouveaux outils communs".
La dimension organisationnelle de la performance énergétique
L'idée de l'étude est née d'un écart a priori paradoxal entre une baisse des consommations énergétiques, due à la performance des bâtiments construits ou réhabilités, et une augmentation des coûts d'entretien et de maintenance. Pour l'analyser de près, les deux organismes se sont penchés sur sept résidences sociales franciliennes récemment réhabilitées. Ils ont ainsi mis en évidence les enjeux à la fois pour les gestionnaires, les bailleurs et les occupants.
L'étude souligne aussi la dimension organisationnelle de la performance énergétique : sa prise en compte suppose notamment d'impliquer davantage les futurs gestionnaires dans la programmation et la conception du projet. Sur le plan technique, l'étude insiste sur la nécessité d'une conception de la performance énergétique qui prenne en compte la particularité des usages des résidents. Elle explique ainsi que "dans les faits, l'éclairage et les consommations d'électricité spécifiques (plaques électriques, réfrigérateurs, hifi, chauffage d'appoint...) prennent le pas sur les consommations de chauffage. Ainsi les consommations annuelles non réglementées peuvent représenter entre quatre et sept fois plus que les cinq usages règlementés (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage et auxiliaires), pour un logement standard de 16 m2.
Une approche plus collaborative
L'étude propose également une "approche plus collaborative" pour la rénovation énergétique des résidences sociales. Celle-ci suppose en premier lieu d'accompagner le changement culturel dans la durée, en organisant des sessions de sensibilisation à la performance énergétique pour l'ensemble des intervenants, en renforçant la relation entre le bailleur et le gestionnaire, et en accompagnant les occupants vers des comportements moins énergivores.
De même, il conviendrait de renforcer la dimension collaborative des phases de conception et de réalisation, en impliquant l'ensemble des intervenants dès l'amont et en mettant à disposition du gestionnaire des outils pour fixer les attendus et identifier les points de vigilance.
Enfin, il serait nécessaire d'accompagner la prise en charge du bâtiment et d'optimiser le suivi des consommations, en créant notamment une "carte d'identité énergétique du bâtiment" et en mettant à disposition des gestionnaires des documents techniques et des outils standardisés facilitant l'estimation et le suivi des consommations de fluides.
A noter : l'étude propose également un très utile tableau synoptique retraçant et phasant les différentes étapes d'un projet de rénovation énergétique d'une résidence sociale.