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Industrie - Lancement du comité stratégique de la filière services et technologies information et communication

"La place des TIC dans l’économie française reste plus faible que dans les autres pays européens : 5% de notre PIB contre 6,5% en moyenne ailleurs", alors que le pays "compte sur son territoire quelques-uns des plus grands leaders mondiaux, des centres de recherche très performants comme ici à Sophia Antipolis, et un tissu très fourni de belles PME innovantes". C'est le paradoxe qu'a souligné le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, le 8 novembre au centre international de communication avancée (Alpes-Maritimes), en lançant le comité stratégique de la filière services et technologies de l’information et communication (STIC).
Car ce secteur est "une vraie priorité politique" et "un chantier majeur", a insisté le ministre, également maire de Nice et président de la communauté urbaine. Et Christian Estrosi de rappeler les efforts nationaux consentis pour ce secteur industriel : plus de la moitié des crédits engagés chaque année sur le fonds de compétitivité des entreprises (FCE), doté de 380 millions d’euros, près de 10% du montant total du crédit d'impôt-recherche, soit 400 millions d’euros, et 4,5 milliards d’euros consacrés au développement de l’économie numérique dans le cadre des investissements d'avenir. "Deux milliards d’euros […] seront consacrés à soutenir les efforts des opérateurs et des collectivités territoriales pour déployer le très haut débit dans les zones rurales et dans les zones plus denses. C’est un formidable levier pour le maintien de la compétitivité de nos entreprises et l’attractivité de nos territoires", a notamment répété le ministre. A propos du soutien aux usages, après un premier appel à projets concernant la nanoélectronique, lancé fin septembre, d'autres appels sur la sécurité, le logiciel embarqué, ou la ville intelligente devraient suivre "d'ici la fin de l'année".
"Etablir un diagnostic, définir une stratégie commune, mais aussi fixer des règles de bonnes conduites entre les donneurs d’ordre et les sous-traitants, tels sont les premiers enjeux du comité de filière (Ndlr : STIC) que nous lançons aujourd’hui", a tracé Christian Estrosi. Guy Roussel, ancien président d’Ericsson France et président d’honneur d’Alliance TICS, assure la vice présidence de ce groupe "en cours de composition", selon le ministère.
La première des 23 mesures annoncées lors de la clôture des États généraux de l’industrie, le 4 mars dernier, a été celle de la création de la Conférence nationale de l’industrie (CNI). Structure consultative, la CNI est présidée par le Premier ministre. Sa réunion d’installation par Christine Lagarde et Christian Estrosi, le 8 juillet à Bercy, a notamment été l’occasion d’aborder les enjeux de structuration des filières industrielles françaises. Dans le prolongement de cette installation, le ministre de l'Industrie a donc installé, le 8 septembre, 11 comités stratégiques filières. L’ensemble des comités est présidé par le ministre, lui-même, et chaque comité a un vice-président. Les comités n’ont pas d’installation physique. Ils ont tous une vocation nationale et peuvent se réunir n’importe où. Le siège des comités est le ministère de l’Industrie. Déjà 7 comités stratégiques ont été installés : celui de la filière aéronautique, le 16 septembre, de la filière navale (le 27), du ferroviaire (le 4 octobre), de l'automobile (le 5), de la chimie et des matériaux (le 26), des STIC puis des industries de la santé, ce 9 novembre.

Luc Derriano / EVS