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Elus / Fonction publique - Laïcité : une formation inédite pour outiller les élus et les agents de Sénart

Ce 29 juin, quelque quatre cents agents des huit communes et de la communauté d'agglomération de Sénart, au sud-est de Paris, ont débuté une formation de trois jours sur "la laïcité à la française, garante du vivre ensemble", notion qui depuis les attentats de janvier fait l'objet de nombreuses réflexions de la part des collectivités (voir nos articles ci-contre).
Avec ses sept cents à huit cents logements neufs construits chaque année, ce territoire de Seine-et-Marne avait-il besoin, plus que d'autres, d'une telle initiative ? "Les diverses communautés cohabitent de manière assez remarquable", constate Florence Peleau-Labigne, directrice générale des services de la communauté d'agglomération. Par ailleurs, "l'intégration des nouveaux habitants se déroule de manière apaisée". Dans ces conditions, "les situations de non-respect de la laïcité ne sont pas fréquentes", conclut-elle.
Pour autant, l'agglomération n'est pas à l'abri d'incidents qui remettraient en cause les règles fondatrices du vivre ensemble. Pour être prêts à y faire face, les élus et les agents, en particulier ceux qui sont en contact avec les usagers, ont souhaité renforcer leur connaissance de la laïcité, notion "compliquée". A cette fin, Paul Groleau, diplômé de Science-Po Paris en philosophie et en théologie a donné au cours d'une conférence, ce 29 juin, des repères historiques, juridiques, sociologiques et institutionnels sur la laïcité et le paysage religieux français.
Pour relier ce rappel des fondamentaux aux pratiques quotidiennes des agents, l'association Etincelle anime, les 30 juin et 1er juillet, des sessions de théâtre-forum. Des comédiens mettent en scène des situations conflictuelles pouvant être vécues par les participants. Ils les invitent à réagir et à monter sur scène. L'objectif est de faciliter l'expression des agents, de permettre à ceux-ci de prendre conscience de leurs attitudes et de favoriser la confrontation des points de vue.
A diverses occasions, les agents sont donc invités à participer à une réflexion de nature collective. C'est de cette manière que les réponses les plus efficaces aux éventuelles difficultés seront trouvées, estime Florence Peleau-Labigne. Car jusqu'à présent, chaque service et chaque agent "bricolait dans son coin", reconnaît-elle.
Le coût total des trois journées est de l'ordre de 10.000 euros. Un investissement finalement modeste s'il permet de "préserver" mieux "le vivre ensemble". Après cette première initiative, les élus envisagent l'organisation d'autres formations pour permettre en particulier aux agents de terrain d'approfondir leur réflexion.

 

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