L’Ademe veut sensibiliser à la sobriété numérique
So.Num, tel est le nom de code du nouveau programme de l’Ademe pour sensibiliser les collectivités, les enseignants et élèves du supérieur ainsi que les entreprises à la sobriété numérique, retenu dans la 5e période des programmes de certificats d’économie d’énergie. Il vise à la fois :
- à mieux mesurer les effets du numérique sur l’environnement, et notamment sur la consommation électrique : une base de données publiques favorisant l’évaluation de ces impacts sera mise à disposition, de même qu’un cadre méthodologique et des outils de mesure. L’agence ne précise pas si cette base est développée dans le cadre de l’observatoire des impacts environnementaux du numérique créé par la loi du 15 novembre dernier visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique en France (voir notre article du 3 novembre 2021) ;
- à accélérer la sensibilisation et la formation à cet enjeu. L’Ademe prévoit notamment de créer un label garantissant la qualité du contenu des formations proposées en la matière, ainsi qu’une plate-forme centralisant l’ensemble des contenus de formation ;
- à soutenir les actions de sobriété numérique, notamment celles portées par les collectivités. Là encore, la création d’un label – d’écoconception numérique – est notamment prévue.
Des appels à manifestation d’intérêt seront très prochainement lancés pour recruter les partenaires du programme, affirme l’agence. Elle entend recruter, parmi d’autres, 650 ambassadeurs en collectivités, qui devraient en sensibiliser 1.000 d’entre elles.
Outre leurs effets sur les ressources naturelles, les services numériques seraient – selon le rapport conjoint de l’Ademe et de l’Arcep publié en janvier dernier (voir notre article du 19 janvier 2022) – responsables de 2,5% de l’empreinte carbone de la France et représenteraient 10,3% de la consommation d’électricité française. Rappelons par ailleurs que plusieurs dispositions de la loi du 15 novembre 2021 susmentionnée concernent directement les collectivités.
