L’Ademe et Atmo France proposent des fiches actions aux collectivités pour améliorer la qualité de l’air en ville
Visant l’amélioration de la qualité de l’air, en particulier en milieu urbain, l’Ademe et Atmo France mettent à disposition des collectivités 15 "fiches actions" visant à réduire l’usage de la voiture "tout en continuant à répondre aux besoins de déplacements".
Si la qualité de l’air s’améliore, elle reste encore insuffisante (voir notre article du 3 septembre). En particulier en milieu urbain et périurbain, dans lequel résident, en France, huit personnes sur dix et où "la pollution de l’air constitue un problème de santé publique majeur", relève l’Ademe. Principalement en cause, souligne l’agence, "l’usage des véhicules thermiques, encore majoritaire", alors que "le secteur du transport est responsable, en moyenne sur le territoire français, de près des 50% des oxydes d’azote (NOx) et de 10% des particules". Ce qui la conduit, en collaboration avec Atmo France, à inciter les collectivités territoriales à proposer "des solutions de mobilité alternatives pour réduire les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre associées".
15 fiches actions
L’aide prend en l’espèce la forme d’une mise à disposition gratuite de 15 fiches actions présentant autant de solutions pour réduire l’usage de la voiture. Et ce, via :
- la conception de nouvelles infrastructures, en proposant des parkings relais, en étendant le transport interurbain, en se tournant vers le transport fluvial, en créant une voie dédiée au covoiturage ou en élaborant une offre de bus à haut niveau de service ;
- le déploiement de nouveaux usages, en favorisant l’autopartage, en mettant en place des lignes de covoiturage, en sensibilisant au télétravail, en construisant une offre de transport à la demande ou en optimisant la logistique du dernier km ;
- la valorisation des mobilités actives, en développant des offres de vélo en libre-service, en déployant un service de vélo en location longue durée ou en encourageant la marche active ;
- ou la facilitation de l’intermodalité, en offrant un compte mobilité aux usagers ou en créant un titre de transport unique.
Canevas commun
Chacune de ces fiches, de 4 pages, suivent un canevas identique :
- en première page, un descriptif de la solution, en précisant le type de territoire visé, le temps de mise en œuvre, les coûts d’investissement et d’usage et l’impact attendu sur la qualité de l’air ;
- en deuxième page, les avantages escomptés de la solution, les grandes étapes de sa mise en œuvre et les conditions de sa réussite ;
- en troisième page, de manière plus détaillée, les impacts attendus sur la qualité de l’air, mais aussi les impacts sociétaux et sur l’attractivité du territoire, avec en sus quelques éléments de réglementation et sur les aides existantes ;
- enfin, en dernière page, des "conseils et points de vigilance" et une présentation succincte de quelques retours d’expérience.
"On a essayé de faire assez synthétique tout en donnant le plus d’informations possibles", indique Meryll Le Quilleuc, cheffe de projet Air Breizh, qui a participé à la rédaction de ces vade-mecum. "Des fiches les plus concrètes possibles", ajoute Chantal Dekrenne, du service Qualité de l’air au sein de l’Ademe, en mettant en exergue "les retours d’expérience terrain afin que les collectivités puissent avoir des exemples incarnés".