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Education - La réforme de l'éducation prioritaire sera mise en oeuvre à la rentrée scolaire 2020

Cesser d'opposer le rural et l'urbain : l'Education nationale s'y met aussi. Jean-Michel Blanquer a donné le coup d'envoi, le 3 octobre 2018, à une réflexion sur la nouvelle "géographie" des politiques éducatives qui doit guider son ministère. Le temps de la réflexion pour élaborer la réforme de l'éducation prioritaire, applicable aussi bien en REP que dans l'espace rural, durera un peu moins de deux ans. Tout doit être prêt pour la rentrée 2020.

"Mettre fin à l'opposition entre le rural et l'urbain". C'est l'un des objectifs énoncés par Jean-Michel Blanquer, le 3 octobre, en ouverture du séminaire "Politiques éducatives et territoires" qui lui-même marque le début d'un "processus visant pour le ministère à redéfinir la territorialisation des politiques éducatives, ainsi que les politiques dédiées à l’éducation prioritaire et au monde rural dans toute sa diversité".
A cette occasion, Jean-Michel Blanquer a confirmé ce qu'il avait annoncé la veille aux députés de la commission des affaires culturelles et de l'éducation : le "gel de la carte" de l'éducation prioritaire, le temps justement de conduire "une réflexion structurelle" avec Ariane Azéma, Igaenr (inspectrice générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche), et Pierre Mathiot, professeur des universités.
Le ministre a précisé ce 3 octobre que la carte actuelle de l’éducation prioritaire serait maintenue jusqu’à septembre 2020. Et le ministre de présenter Ariane Azéma et Pierre Mathiot aux participants au séminaire, en annonçant qu'ils rendront leur rapport en juin 2019, pour une mise en œuvre de la réforme à la rentrée 2020.
Partant du postulat que "les résultats obtenus par les politiques successives en matière d’éducation prioritaire sont mitigés", l'objectif de la mission Azéma-Mathiot est "d’apporter une vision globale de ce que doit être la politique territoriale de l’Education nationale", de "proposer un cadrage national capable de s'adapter à des situations locales très diverses", d'étudier "de nouvelles modalités de pilotage de proximité", de réfléchir à l’attractivité des postes, au "parcours territorial" des élèves jusqu'à leur entrée dans l’Enseignement supérieur…
A lire la lettre de mission, il est évident que l'éducation prioritaire concerne "les quartiers relevant de la politique de la ville" et "le monde rural". Il est précisé que ce "monde rural" serait considéré "en tenant compte de sa diversité : rural isolé, y compris le rural de montagne, rural en crise économique, notamment les secteurs industriels et 'post-industriels' (Aisne, Somme…), ex-bassins miniers (Carmaux, Decazeville…)".
Le ministère précise que la mission Azéma-Mathiot associera à sa démarche les collectivités locales.

 

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