La part des familles monoparentales continue d'augmenter

Entre 2018 et 2023, la part des enfants mineurs vivant en famille monoparentale est passée de 21 à 23%. 19% vivent avec leur mère, une situation que connaissent quatre enfants sur dix dans les DOM. En France hors Mayotte, avec les familles recomposées, la proportion des enfants qui ne vivent pas avec leurs deux parents atteint 33%. 

A l’occasion de la présentation de son nouveau bilan démographique le 14 janvier 2025 (voir notre article), l’Insee a publié une analyse de l’évolution des configurations familiales. En 2023, en France hors Mayotte, "13,9 millions d’enfants de moins de 18 ans vivent dans un logement ordinaire au sein d’une famille, c’est-à-dire avec au moins un de leurs parents", indique l’Institut. 67% de ces enfants vivent dans une famille "traditionnelle", 23% dans une famille monoparentale (19% avec leur mère) et "10% dans une famille recomposée (dont 7% avec un parent et un beau-parent et 4% avec leurs deux parents)". Ainsi, au total, "trois enfants sur dix vivent avec un seul de leurs parents", une part qui augmente avec l’âge de l’enfant (jusqu’à 41% pour les enfants de 17 ans). 

Une augmentation "notable" des familles monoparentales avec un père 

Par rapport à 2018, l’Insee observe une légère augmentation de la part d’enfants vivant en famille monoparentale : +2%, "que ce soit avec leur mère ou avec leur père (+1 point dans les deux cas)". L’augmentation de 3 à 4% est jugée "notable" concernant les familles monoparentales avec un père, "au regard de la faible part de cette configuration familiale". 

La configuration familiale "traditionnelle" est "moins fréquente" dans les départements d’outre-mer (DOM) : moins d’un enfant mineur sur deux habite avec ses deux parents (contre plus de sept sur 10 dans l’Hexagone) et plus de quatre enfants sur 10 vivent en famille monoparentale avec leur mère (contre un peu moins de deux sur 10 dans l’Hexagone). En France métropolitaine, "les différences entre régions sont beaucoup plus modérées", constate l’Insee, qui fournit ces données par région. Globalement, les familles monoparentales sont plus répandues dans les grands centres urbains, exception faite de Paris, que dans les territoires ruraux. 

Des mères célibataires davantage touchées par le chômage 

Pour les enfants dont les parents sont séparés, la résidence exclusive chez l’un des parents ("dans la grande majorité", donc, la mère) est le cas le plus fréquent (73%). Les autres "partagent leur temps entre les domiciles de leurs parents", soit "principalement chez un de leurs parents, ici encore très souvent leur mère" (13%), soit en résidence alternée aussi souvent chez l’un que chez l’autre (14%). 

L’Insee s’intéresse au profil des mères célibataires, qui sont plus souvent au chômage (situation concernant 16% des enfants vivant "en famille monoparentale avec leur mère", soit le double des enfants vivant en famille "traditionnelle") et qui habitent plus souvent dans un logement "suroccupé".