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En bref - La ministre des Transports invite les régions à ne pas se focaliser sur les liaisons avec Paris

"J'entends beaucoup de territoires où on nous dit ‘je veux une ligne à grande vitesse pour aller à Paris’" mais "je pense que la plupart de nos concitoyens, quand ils se lèvent le matin, leur préoccupation n'est pas d'aller à Paris", a déclaré la ministre des Transports, Elisabeth Borne, ce 5 octobre à l'AFP, en marge de la signature à Paris d'une convention de partenariat entre la SNCF et l'association Wimoov, qui aide des personnes en insertion à résoudre leurs problèmes de transport.
Le gouvernement a décidé d'une pause sur un certain nombre de grands projets d'infrastructures de transports, comme la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, provoquant la colère des élus régionaux concernés. Il estime qu'il manque 10 milliards d'euros pour financer les grands projets d'infrastructures et veut se donner du temps pour mieux définir les priorités.
En revanche, il est prêt à travailler dès maintenant avec les régions pour mieux répondre aux besoins en transports locaux, a indiqué Elisabeth Borne.
L'Etat peut accompagner les régions pour "remettre de l'argent sur la régénération des réseaux ferroviaires", ou "améliorer les réseaux routiers", selon la ministre. "La bonne nouvelle c'est que contrairement" aux grands projets d'infrastructures comme la LGV, "c'est pas dans 20 ans qu'on va être capable d'apporter des solutions, c'est demain matin qu'on peut améliorer le quotidien des gens", a-t-elle dit.
Le jour même où la ministre s’exprimait, la présidente de l'Occitanie, Carole Delga, a donné à Toulouse le coup d'envoi d'une "mobilisation citoyenne" pour la LGV Bordeaux-Toulouse (lire notre article ci-dessous). "Nous avons des solutions à apporter pour les financements. Nous ne sommes pas des cigales. Nous sommes des gens responsables", a alors précisé la présidente de région.