Transport ferroviaire - La région Occitanie mobilisée pour la LGV
La présidente de l'Occitanie, Carole Delga, a donné mercredi 4 octobre à Toulouse le coup d'envoi de "la mobilisation citoyenne" pour la ligne à grande vitesse entre Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan. "Nous sommes un pays du rugby. Le pack est là. Il va jouer pour marquer l'essai", a lancé la présidente socialiste en ouverture de cette journée "LGV Occitanie, oui ! sur toutes les lignes", à laquelle 700 personnes ont assisté, selon les organisateurs. La majorité des élus des grandes collectivités territoriales étaient présents, notamment le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.
Le grand chef Michel Sarran, le rugbyman Thierry Dusautoir, l'entraîneur de handball Claude Onesta, le navigateur Kito de Pavant,ou le président du TFC Olivier Sadran, avaient été annoncés dans un premier temps par le conseil régional. Mais ces grands noms de la société civile ont finalement déclaré par vidéo leur soutien au projet de LGV qui doit mettre Toulouse à 3h10 de Paris, au lieu de 4h20 actuellement.
Les investissements nécessaires pour ces lignes LGV se montent, selon Carole Delga, à 12 ou 13 milliards d'euros. "J'entends le gouvernement qui accepte des projets situés sur la moitié nord de la France. Et je pense que ce n'est pas parce que nous sommes loin des yeux que nous devons être loin du coeur battant de la France", a dénoncé la présidente de région, allusion "au compromis" trouvé pour relancer le projet du canal Seine-Nord à grand gabarit et à l'engagement sur la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.
Pour la LGV en Occitanie un groupe de travail est en place. "Nous disons : ‘Nous avons des solutions à apporter pour les financements. Nous ne sommes pas des cigales. Nous sommes des gens responsables’", a précisé Carole Delga, lors d'un point presse. "La LGV ce n'est pas seulement un problème franco-français, c'est aussi un problème européen", a souligné Philippe Saurel, président divers gauche de la métropole de Montpellier, qui a réclamé du soutien pour "le triangle d'or Montpellier, Toulouse, Barcelone".
Selon un sondage publié mercredi dans le quotidien La Dépêche du Midi, 88% des habitants d'Occitanie sont favorables à la LGV. "Nous avons une vieille tradition de nous engager. (...) Nous sommes à côté de vous pour cette LGV indispensable au développement économique", a assuré le P-DG du Groupe La Dépêche et ancien ministre PRG, Jean-Michel Baylet. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 29 novembre à Perpignan.