Energie - La géothermie a son comité national
Il manquait en France une structure autonome, éclairée et capable de penser au niveau national le déploiement de l'usage géothermique. Désormais, c'est chose faite : un comité national dédié à l’exploitation durable de cette abondante source d’énergies renouvelables vient d’être lancé par Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie. Annoncé lors des dernières assises de la géothermie en Ile-de-France, il reprend les principes de gouvernance du Grenelle de l’environnement et associe donc plusieurs élus et représentants des collectivités. Depuis quelques semaines, il a commencé à travailler et présentera à la rentrée ses premières propositions au ministre d’État. Lesquelles viseront un même but : intensifier le développement de cette "ancienne énergie nouvelle". Car si elle connaît un regain d’intérêt, il y a encore beaucoup à faire pour qu’elle s’impose en tant que "véritable filière industrielle créatrice d’emplois", ce que souhaite le gouvernement. Pour ce faire, le marché de la géothermie basse énergie doit au minimum tripler d’ici à 2020 et celui de la géothermie profonde quadrupler d’ici là.
Concrètement, il s’agit de "relancer à grande échelle les programmes en Ile-de-France, en Alsace, en Aquitaine, Midi-Pyrénées, Centre, de multiplier par six la production globale d’origine géothermique et d’équiper au passage deux millions de foyers de pompes à chaleur", a indiqué le ministère dans un communiqué. Les principales régions intéressées, précédemment citées, sont les mieux dotées en ressources et affichent le plus fort potentiel de développement. Principaux bastions, l’Ile-de-France et l’Aquitaine. Mais en région Centre aussi, une action collective est engagée depuis trois ans afin de développer la filière géothermique basse énergie. Et en Alsace, c’est la géothermie profonde qui domine.
Morgan Boëdec / Victoires éditions