La fréquentation des autocars longue distance est revenue au niveau d'avant-Covid en France

La fréquentation des autocars longue distance en France a retrouvé au premier semestre 2024 son niveau atteint en 2019, avant la crise du Covid, avec plus de 4,5 millions de voyageurs sur les liaisons intérieures, a indiqué ce 4 octobre l'Autorité de régulation des transports (ART). En prenant en compte les liaisons internationales, "entre 8 et 9 millions de passagers" ont emprunté ce mode de transport, selon l'ART, soit une hausse de 30% par rapport à 2019.

Le nombre de liaisons a poursuivi sa croissance début 2024, avec 70 liaisons supplémentaires sur un an (soit une hausse de 6%), et dépasse ainsi son niveau d’avant-crise. Les deux opérateurs nationaux ont augmenté leur offre de liaisons par rapport au premier semestre 2023 (+8 % pour FlixBus et +5% pour BlaBlaCar). "FlixBus opérait respectivement 84% et 76% des liaisons aux premier et deuxième trimestres 2024, contre 45% et 51% pour BlaBlaCar, des proportions stables sur un an", précise l'ART. Au côté de FlixBus et BlaBlaCar opérant à l’échelle nationale, sept autres opérateurs étaient actifs au premier semestre 2024, dont deux saisonniers (Resalp au 1er trimestre et Migratour au deuxième trimestre).

L’offre de dessertes, quant à elle, se stabilise par rapport au premier semestre 2023 mais reste en retrait par rapport à 2019. "Un modèle postcrise avec un maillage plus dense des liaisons sur une base plus limitée de villes desservies se confirme", souligne le bilan de l'ART. Au total, 1.340 dessertes étaient commercialisées au cours du deuxième trimestre 2024.

"Avec 56 millions de kilomètres parcourus par les autocars de longue distance en services librement organisés (SLO), le premier semestre 2024 est le plus circulé depuis la libéralisation du secteur en 2015, en progression de 12% par rapport au premier semestre 2019, souligne l'ART. Cette forte reprise est aussi constatée en termes de départs des autocars SLO (800 en moyenne par jour)."

"Le taux d'occupation moyen par autocar reste élevé", indique également l'autorité, avec un niveau oscillant autour de 60% au premier semestre. "L'adaptation au plus juste de l'offre à la demande ainsi que la forte fréquentation internationale sont les facteurs favorisant un taux d'occupation élevé", d'après l'ART. En revanche, la recette par passager aux 100 kilomètres a diminué de 10% sur un an, pour passer sous les six euros (5,4 euros). C'est le niveau "le plus bas depuis deux ans", affirme l'ART.

Pour autant, "le chiffre d'affaires du premier semestre 2024 reste stable sur un an, grâce à la hausse de la fréquentation", indique son communiqué. Il représente "près de 70 millions d'euros", en nette augmentation par rapport au premier semestre 2019.