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Transports - La France et l'Espagne désormais reliées par des TGV directs

Voyager en TGV entre la France et l'Espagne sans avoir à changer de train est désormais possible après l'ouverture le 15 décembre de la première ligne à grande vitesse reliant directement Barcelone à Paris, Lyon, Marseille et Toulouse. Avec environ une année et demie de retard, que la SNCF explique par les délais d'homologation de ses trains pour qu'ils puissent rouler en Espagne, et réciproquement des trains de Renfe pour qu'ils circulent en France, le premier convoi commercial parti de la métropole catalane a quitté à 9H20 la gare de Barcelone-Sants. Les tout premiers voyageurs à emprunter la nouvelle liaison depuis la France étaient pour leur part partis deux heures plus tôt de Marseille.
Pour marquer la concrétisation du projet, un train inaugural reliant Barcelone à Perpignan est parti en fin de matinée, avec à son bord une cohorte d'officiels. A leur tête : Guillaume Pepy et Julio Gomez-Pomar Rodriguez, les présidents de la SNCF et Renfe, les compagnies ferroviaires française et espagnole, ainsi que les ministres des Transports des deux pays, Frédéric Cuvillier et Ana Pastor. SNCF et Renfe ont "réussi l'impensable. Faire circuler des trains français en Espagne et des trains espagnols en France", s'est félicité Guillaume Pepy à son arrivée à Perpignan. Son homologue espagnol a salué pour sa part "la disparition de la frontière ferroviaire entre nos deux pays".
SNCF et Renfe, en coopération, font circuler cinq aller-retours par jour dans un premier temps. L'offre, qui s'adresse principalement à une clientèle loisirs, devrait être élargie progressivement, et notamment l'été, en période d'affluence touristique. Au total, 17 villes des deux côtés de la frontière sont desservies par la nouvelle liaison. La SNCF vise un million de passagers transportés sur cette ligne en 2014. Un trajet entre Paris et Barcelone dure désormais 6H25, ce qui ne représente qu'un gain de temps mineur de vingt minutes. Le temps de parcours devrait être ramené à 5H35 lorsque l'intégralité du trajet se fera à grande vitesse. En effet, le tronçon entre Nîmes et Perpignan se fait sur une ligne ferroviaire classique. La construction d'une ligne à grande vitesse sur cette dernière portion se fera en deux temps.
Les quelque 80 kilomètres entre Nîmes et Montpellier sont déjà en travaux. La ligne à grande vitesse sera mise en service en 2017. Concernant le tronçon entre Montpellier et Perpignan, Frédéric Cuvillier a annoncé la poursuite des études afin de définir une proposition de tracé de la nouvelle infrastructure, mais sans donner d'échéance pour la réalisation de cette ligne à grande vitesse, classée parmi les priorités plus lointaines à réaliser par la commission Mobilité 21, qui avait rendu ses conclusions en juin dernier.
"Je viens de remettre au préfet de région la lettre de commande de l'Etat", a-t-il indiqué le 15 décembre, précisant avoir "arrêté les modalités de desserte des agglomérations situées sur le parcours". Béziers et Narbonne seront chacune desservies par une gare nouvelle, tandis que les études seront poursuivies pour la gare de Perpignan. La nouvelle ligne sera également ouverte à la circulation pour les trains de fret entre Montpellier et Béziers.
 

 

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