Personnes âgées - La CNSA sélectionne les premiers projets de maisons de l'autonomie
A l'occasion du comité de suivi du plan Alzheimer 2008-2012, le 21 novembre, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a annoncé la première sélection des projets expérimentaux de "maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer" (Maia), l'une des mesures phares du plan. Cette première liste, qui fait suite à un appel à projets lancé en juillet dernier, a été arrêtée par les trois ministres concernés - Xavier Bertrand, Roselyne Bachelot et Valérie Létard -, après avis d'un comité de sélection national. Elle comprend huit projets mis en oeuvre respectivement par l'association d'action gérontologique du bassin burgien (Ain), la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Gers, l'association Eollis (Nord), le centre de liaison, d'information et de coordination (Clic) de Montreuil-sur-Mer et le réseau Méotis (Pas-de-Calais), le département du Haut Rhin, le centre d'information départemental des personnes âgées de la Sarthe, le groupement de coopération sanitaire et médicosociale (GCSMS) dans le 20e arrondissement de Paris et le réseau gérontologique intervenant sur les communes d'Alfortville, Bonneuil-sur-Marne, Créteil, Joinville-le-Pont et Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Une deuxième sélection, portant également sur huit projets, devrait intervenir dans les prochaines semaines. Les dossiers sélectionnés bénéficieront d'une enveloppe de 4,6 millions d'euros. L'expérimentation durera deux ans et fera l'objet d'un suivi et d'une évaluation assurés par la CNSA, avant une généralisation des Maia à l'horizon 2012. Celles-ci bénéficieront alors d'un label national.
Conçues sur le même principe que les MDPH, les Maia ont vocation à constituer les "portes d'entrée unique" dans le dispositif de prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et de troubles apparentés. Après orientation vers une Maia, la personne malade et sa famille se verront désigner un coordonnateur. Celui-ci sera chargé, en liaison avec le médecin traitant, de la mise en oeuvre des premières recommandations formulées à la consultation mémoire, de l'évaluation multidisciplinaire et, le cas échéant, d'organiser le passage de l'équipe médico-sociale du département chargée d'évaluer la demande d'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Au-delà de l'organisation de la première prise en charge, le coordonnateur de la Maia restera le référent de la personne âgée et de sa famille et assurera le lien entre les différents intervenants.
Jean-Noël Escudié / PCA