Eau - La CLCV sonde les impacts des tarifs de l'eau
Le 25 juillet, la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV) a publié une enquête portant sur la structure tarifaire des services d'eau et d'assainissement. L'enquête a été réalisée de mi-2010 à début 2011, dans le cadre d'un partenariat signé avec l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema). Elle a été menée auprès d'une cinquantaine de services. Dans l'ensemble, la moyenne de prix de l'eau constatée y est d'un peu plus de 3,50 euros, pour une consommation de 120 m3.
On retrouve l'écart habituel entre régies et délégations de service public, avec un prix moins élevé dans le premier cas (3 euros), contre 3,80 dans le second. "En revanche, le prix moyen constaté par bassin varie assez peu. Par ailleurs, seules deux des collectivités sondées n'ont pas de part fixe du tout. Sauf pour l'assainissement, pour lequel 21 collectivités n'ont pas d'abonnement", note l'enquête. Le montant moyen de cette part fixe est élevé. Très variable selon les services, il atteint près de 38 euros pour l'eau et 30 pour l'assainissement. Lorsqu'on fait la somme des deux, il est constaté que le seuil symbolique des 100 euros est alors franchi dans plusieurs communes. L'étude tient aussi compte des frais annexes, rarement intégrés dans les statistiques, alors qu'ils sont en fait loin d'être négligeables. "La palme des frais d'accès au service les plus onéreux revient à Paris, avec 87,70 euros." De même, en cas de non-paiement de la facture, le montant des frais est très variable.
L'association pointe également la situation d'inégalité à laquelle sont confrontés les abonnés pouvant bénéficier de tarifs sociaux. En effet, d'une commune à l'autre, la situation diffère. Et pour cause : "Les centres communaux de l'action sociale (CCAS) n'existent pas dans toutes les communes et n'ont pas les mêmes budgets. Aussi, certains services ont leurs politiques propres en matière de délais de paiement ou de possibilités de dégrèvement." De son analyse des conséquences de l'instauration d'une part fixe sur le prix de l'eau, la CLCV retire par ailleurs un constat : "Le mécanisme de la part fixe apparaît clairement défavorable au petit consommateur d'eau."