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La circulaire sur la reprise de l'enseignement scolaire publiée

Une circulaire du ministre de l'Éducation nationale énonce les conditions d'organisation des classes à partir du 11 mai 2020, date de réouverture progressive des écoles. Elle apporte également des précisions sur les objectifs pédagogiques à attendre des prochaines semaines de cours. 

Après son protocole sanitaire, le ministère de l'Éducation fait connaître sa doctrine pédagogique de reprise de l'enseignement par une circulaire datée du 4 mai.
Le texte pose tout d'abord deux principes : "le libre choix" des familles d'envoyer ou non leurs enfants à l'école, un choix qui ne sera valable que jusqu'au 1er juin, et l'accueil progressif des élèves en tenant compte de "la capacité effective des collectivités locales d’assurer le strict respect des règles sanitaires".
Il rappelle que quatre situations, éventuellement cumulatives, seront possibles pour les élèves à la reprise des cours :
• en classe,
• en étude si les locaux et les moyens de surveillance le permettent,
• à la maison avec la poursuite de l’enseignement à distance,
• ou en activité grâce à un accueil organisé en lien ou par les communes dans le cadre du dispositif 2S2C (sport, santé, culture, civisme).
Les cours en présentiel pourront avoir lieu un jour sur deux, deux jours consécutifs sur quatre ou une semaine sur deux.

Elèves prioritaires

Reprenant la première doctrine du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, la circulaire précise qu'"il est souhaitable, dans la mesure du possible, de procéder à une réouverture par niveau d’enseignement, en privilégiant, dans un premier temps, les classes charnières (grande section de maternelle, CP, CM2)". Quant aux effectifs maximum par classe, ils ne devront pas dépasser quinze élèves, un plafond qui s'abaisse à dix pour les classes de maternelle. En outre, des groupes multiniveaux pourront être constitués pour scolariser les élèves prioritaires : élèves en situation de handicap, élèves décrocheurs ou en risque de décrochage, enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire et à la continuité de la vie de la nation.
La circulaire donne par ailleurs une précision attendue de longue date par les enseignants : ceux qui assureront un service complet en présentiel ne seront pas astreints à l’enseignement à distance, lequel sera assuré par les professeurs restés à domicile.

Ne pas ancrer les difficultés

Reste l'aspect pédagogique proprement dit. Sur ce thème, deux idées prédominent. D'une part, le retour à l’école "implique de prendre en compte les dimensions sociales, psychoaffectives et familiales liées à la période de confinement". C'est pourquoi, "il est souhaitable d’ouvrir la reprise de la scolarité par des temps d’échange". D'autre part, "l’enjeu n’est pas de finir les programmes mais de s’assurer que les élèves maîtrisent les connaissances nécessaires pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions". Autrement dit, "il s’agit d’éviter que les difficultés non surmontées au cours de cette année si particulière ne s’ancrent durablement". 
En tout état de cause, un plan de reprise sera arrêté par le directeur académique dans chaque département. Pour rappel, la réouverture des classes interviendra à compter du 11 mai pour les écoles de tous les départements classés "verts" ou "rouges" et du 18 mai pour les collèges des départements classés "verts", en commençant par les classes de 6e et de 5e. Fin mai, un examen de la situation sanitaire déterminera la réouverture progressive des classes de 4e et 3e en collèges et des lycées. Enfin, l’année scolaire se terminera bien le 4 juillet.