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Aménagement numérique - La Bretagne prépare son réseau sur le principe "une ligne fibrée rurale pour une ligne fibrée urbaine"

La Bretagne porte l'ambition de fibrer les foyers, les entreprises et administrations en zone urbaine comme en zone rurale, d'ici 2030. La feuille de route définissant les conditions de mise en oeuvre et de réussite de ce projet a été arrêtée en début de semaine dans le cadre de la conférence numérique bretonne, instance de concertation qui associe l'Etat, la région, les quatre départements, les dix agglomérations et vingt et un pays de Bretagne. Le projet collectif présente le calendrier, les zones d'intervention prioritaires, les premiers investissements et financements selon sur le principe d'équilibre et de cohésion "une ligne fibrée rurale pour une ligne fibrée urbaine".  Compte-tenu des déclarations d'intention d'investir des opérateurs, la puissance publique devra effectuer le déploiement de 58% des lignes à réaliser, soit un investissement de 1,8 milliard sur 20 ans, pour couvrir  1 million de foyers, entreprises et services publics.

12 villes moyennes et 85.000 foyers ruraux

La première phase de réalisation devrait concerner 12 villles moyennes (Landerneau, Guingamp, Châteaulin, Carhaix, Quimperlé, Pontivy, Loudéac, Lamballe, Dinan, Ploermel, Aubray, Redon) et 85.000 foyers ruraux, pour un investissement initial de 400 millions d'euros pour lequel des financements de l'Etat et de l'Europe (22 millions d'euros de fonds Feder) sont déjà acquis. Cette stratégie de rééquilibrage du territoire repose sur quatre axe : un axe "équilibre" qui cible les villes moyennes pour éviter que l'armature urbaine du territoire ne soit déséquilibrée par l'arrivée massive des opérateurs dans les grandes villes ; un axe "cohésion" qui cible les zones rurales ne bénéficiant pas de débits suffisants, afin de rester actif sur la réduction de la fracture numérique ; un axe "économie, connaissance, services" orienté vers les entreprises et les services publics et enfin un axe "montée vers le très haut débit" dédié à l'amélioration de la situation des territoires qui sont dans l'attente du déploiement de la fibre.
Les premières actions engagées permettront d'ouvrir des négociations avec les opérateurs pour garantir les investissements sur les zones "privées" sous une forme conventionnelle et de préparer des partenariats public-privé sur les zones publiques. Le pilotage de la mise en oeuvre du projet doit être confiée à un syndicat mixte qui assurera l'organisation des échanges sur les usages et les services. Un dossier de candidature à l'appel à projets "réseaux d'initiative publique" des investissements d'avenir de l'Etat a été déposé à cette fin.