Transports - Jean-Marc Ayrault s'engage à la "réalisation intégrale" du Grand Paris express en 2030
Jean-Marc Ayrault s'est engagé ce 6 mars à la "réalisation intégrale" du futur métro automatique Grand Paris express en 2030, soit 200 km et 72 nouvelles gares pour désengorger les transports en Ile-de-France, désenclaver des territoires et stimuler la croissance économique. Le Grand Paris express et les améliorations des lignes existantes forment désormais un "plan unique et cohérent", baptisé "Nouveau Grand Paris", dont le Premier ministre a détaillé l'échéancier, des premiers travaux en 2015 jusqu'à la mise en service de "toutes les lignes en 2030".
Le "Nouveau Grand Paris" - qui tente de se démarquer du "Grand Paris" de l'ère Sarkozy - est "d'une ambition sans précédent et il est financé", a affirmé le Premier ministre, devant un parterre d'élus et de décideurs économiques à l'université de Marne-la-Vallée. Ce projet de développement des transports "sera l'armature du développement de l'Ile-de-France", a-t-il dit. "Les lignes seront lancées en parallèle, les tronçons s'enchaînant les uns aux autres de manière continue", a-t-il expliqué. L'objectif fixé est de débuter "dès 2015" les premiers travaux, ceux de la ligne reliant Noisy-Champs au Pont-de-Sèvres, la rocade principale qui passe en zone très dense et qui doit soulager au plus vite le coeur de Paris. En 2017, "tous les projets auront été soumis au conseil de surveillance de la Société du Grand Paris" (SGP, maître d'ouvrage), et en 2025, "les trois quarts du réseau seront mis en service", a affirmé le chef du gouvernement.
Le Grand Paris Express, estimé dans un premier temps à 20 milliards d'euros, a été réévalué à 29,5 milliards d'euros dans le rapport Auzannet, mais le gouvernement prévoit d'"économiser trois milliards d'euros", a souligné Jean-Marc Ayrault. L'essentiel du financement proviendra de la SGP, qui verra ses ressources propres et sa capacité d'emprunt augmenter.
Jean-Marc Ayrault a aussi assuré que "deux milliards d'euros supplémentaires" seraient dégagés pour financer la modernisation et le développement des transports franciliens existants. Ces deux milliards porteront "les engagements possibles à 7 milliards, et les crédits effectivement mobilisés à 6 milliards d'euros, d'ici 2017", a-t-il précisé alors que la région évalue justement à 7 milliards d'euros la somme nécessaire pour financer son "plan de mobilisation". "Tous les chantiers seront donc mis en oeuvre, dont les tramways, et notamment ceux qui me tiennent à coeur comme le T4, qui desservira Clichy-sous-Bois et le plateau de Montfermeil", en Seine-Saint-Denis, a affirmé le Premier ministre.
Localtis reviendra en détail sur toutes ces annonces dans sa prochaine édition.