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Médicosocial - Handicap : une recommandation de l'Anesm sur la qualité de vie en MAS-FAM

L'Anesm (Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicosociaux) publie la seconde partie de sa recommandation de bonnes pratiques professionnelles sur la qualité de vie en maison d'accueil spécialisée (MAS) et foyer d'accueil médicalisé (FAM), qui hébergent des personnes lourdement handicapées. Cette seconde partie est consacrée à la vie quotidienne et sociale, à la culture et aux loisirs. La première évoquait, pour sa part, les aspects liés à l'expression, la communication, la participation et l'exercice de la citoyenneté. Ces deux volets s'appuient sur une méthodologie désormais bien rôdée et le lecteur familier des recommandations de bonnes pratiques professionnelles de l'Anesm ne sera pas dépaysé par ce nouveau travail. Il ne manquera pas de relever notamment certains points de convergence avec les quatre publications successives de recommandations sur la qualité de vie en Ehpad (voir notre article ci-contre du 28 novembre 2012 pour la dernière recommandation parue).

Des situations complexes de handicap

Cette seconde recommandation sur la qualité de vie en MAS-FAM ne manque toutefois pas de rappeler que ces établissements se distinguent par la grande diversité des personnes accueillies. Elle rappelle aussi qu'"une proportion importante des personnes accueillies en MAS ou en FAM est en situation complexe de handicap, telle que définie par le décret du 20 mars 2009 (article D.344-5-1 du Code de l'action sociale et des familles) : 'ces personnes présentent une situation complexe de handicap, avec altération de leurs capacités de décision et d'action dans les actes essentiels de la vie quotidienne'".
Les recommandations prennent donc en compte ce contexte particulier. Le document est organisé en quatre chapitres. Le premier traite de la vie quotidienne et du cadre de vie. Il regroupe des recommandations très concrètes portant, par exemple, sur le confort physique et psychique des personnes accueilles, sur l'organisation et la qualité des repas, sur le respect de la vie privée et de l'intimité des personnes accueillies, mais aussi sur la reconnaissance et la facilitation de la vie spirituelle.

Concilier le besoin de repères et de changement

Le second chapitre est consacré à la vie relationnelle et sociale. Ce qui suppose "de compenser les difficultés que peut entraîner le handicap en matière de lien social : difficultés d'expression et pour entrer en relation, éventuels comportements à problèmes, difficultés pour se déplacer, etc.", mais aussi de veiller à l'ouverture de l'établissement sur l'extérieur. Les recommandations portent en particulier sur la gestion des relations avec les proches, les éventuelles situations de violence, la valorisation des personnes accueillies, mais aussi sur la reconnaissance de la vie affective et sexuelle de ces dernières.
Le troisième chapitre - plus bref - se consacre aux pratiques culturelles, au sport et aux loisirs. Il vise essentiellement à promouvoir ces activités parmi les personnes accueillies. En l'occurrence, la question est traitée principalement sous l'angle de l'accessibilité de ces activités et de leur adaptation aux différentes situations individuelles. Enfin, le dernier chapitre aborde la question des rythmes de vie et de l'environnement. Il s'agit en l'occurrence de travailler à la définition de rythmes de vie permettant de concilier à la fois le besoin de repères et de changement. Ceci passe notamment par une diversification des espaces au sein de l'établissement, par l'organisation de sorties à l'extérieur de l'établissement et par la co-organisation des projets de vacances.