Transports - Grand Paris Express : les collectivités se satisfont du schéma actuel
En amont de la réunion que tiendra le 26 mai le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP), pour voter un "acte motivé" sur le schéma du Grand Paris Express, le conseil régional d'Ile-de-France s’est dit satisfait par la tournure que prend cet épineux dossier. "Il s’esquisse un compromis équilibré, autour d’un projet devenu radicalement différent de celui proposé à l’origine par Christian Blanc", a taclé Jean-Paul Huchon, à la tête de cette région. Le président du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a plusieurs raisons d’être satisfait. "Avant tout, le Stif a été réintroduit dans le jeu, ce qui n’était pas gagné d’avance en termes de gouvernance." Concrètement, le projet va selon lui dans le sens d’une "desserte plus fine des territoires", notamment de banlieue à banlieue, avec au total 72 gares contre les 42 initialement prévues par Christian Blanc. "Par ailleurs, le débat public qui a eu lieu sur les projets de réseau de transport public du Grand Paris fut dense et a fait avancer les choses", a rapporté Jean-Paul Huchon.
Dans la dernière version du schéma qui sera voté jeudi, à la suite duquel un décret interviendra cet été en Conseil d’Etat, les désaccords qui dominaient sur la partie Ouest semblent avoir été résolus. "Un consensus a été trouvé entre collectivités, en particulier avec les conseils généraux, on est désormais sur la même longueur d’onde", a-t-il ajouté. Non sans confirmer deux autres échéances : signature les 23-24 juin de la convention Etat-région sur le financement du "plan de mobilisation" 2011-2013 pour l'amélioration des RER C et D, et examen le 30 mai à l'Assemblée nationale de la proposition de loi sur le schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif), déjà votée fin mars par les sénateurs.
Des points toujours en suspens
Si les collectivités sont satisfaites, il n’en reste pas moins que le projet peut encore évoluer. "Le vote de la SGP est une étape cruciale mais le volet technico-financier du dossier peut être précisé", a expliqué Jean-Paul Huchon. Le phasage des travaux est néanmoins connu. "Les premiers coups de pioche sont attendus en 2014, d’abord pour prolonger la ligne 14 puis sur l'Arc Sud et l’Arc Est. Au-delà, le phasage s’organise", a-t-il indiqué. Parmi les points qui demeurent en suspens et qui feront l’objet d’amendements présentés ce jeudi 26 mai par le Stif à la SGP, on retrouve le sort des 5 gares optionnelles (La Courneuve, le Mesnil-Amelot, la Maison blanche, Nanterre et Chevilly-Trois-Communes), que le Stif souhaite voir figurer plus clairement au schéma. Il suggère aussi que la date de mise en service de la prolongation de la ligne 14 soit fixée en 2017 et que les projets et réalisations complémentaires relevant de son plan de "mobilisation" intègrent le schéma. "Pour que chacun s’y retrouve et reste bien chez soi en termes de responsabilités, l’esprit de concorde est à renforcer sur ces derniers points, mais aussi sur d’autres tels que le respect de la dimension environnementale et paysagère sur le plateau de Saclay", a conclu Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre et délégué au Grand Paris au conseil régional d'IDF.