Fonction publique - Gestion du CNFPT : la Cour des comptes reste vigilante
En 2002, la Cour des comptes établissait un rapport très critique sur la gestion et les comptes du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) : dysfonctionnements dans la gestion des personnels et de leur paie, lacunes dans la gestion des vacataires assurant les formations dispensées par le CNFPT, gestion peu rigoureuse des frais de missions, faiblesses en matière de procédures budgétaires, endettement en hausse malgré l'augmentation des recettes... Suite à cette sévère mise en garde, le président de l'établissement public a établi dès 2002 un plan de redressement dont l'état de réalisation est présenté chaque année à son conseil d'administration.
Dans le cadre de son rapport public annuel rendu public le 8 février, la Cour des comptes s'intéresse, comme elle l'avait fait pour la première fois l'an dernier, aux "suites concrètes données à ses observations et recommandations les plus significatives". Parmi celles-ci figure un chapitre consacré à ce rappel à l'ordre adressé il y a quatre ans au CNFPT.
Cette évaluation montre que la direction du Centre "a tenu la majeure partie des engagements de redressement". Le rapport constate ainsi entre autres que "les procédures de gestion des effectifs et des emplois ont été améliorées" (le CNFPT emploie 2.000 personnes), que les procédures budgétaires ont été rénovées et que la situation financière du Centre "apparaît assainie". Pourtant, assure la Cour des comptes, "il reste encore de nombreuses insuffisances", le Centre se devant notamment veiller au "respect par ses délégations régionales et ses écoles des règles qu'il édicte". Plus globalement, la Cour insiste sur la nécessité pour le CNFPT de "gagner en efficacité pour mieux répondre aux besoins nouveaux et accrus des collectivités locales" ainsi qu'aux "défis nouveaux" posés par la loi sur la fonction publique territoriale qui vient tout juste d'être définitivement adoptée.
C.M.