Fonction publique - Le CNFPT va adapter son organisation aux nouveaux défis de la formation
Le président du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), André Rossinot, a présenté le 17 octobre à Marseille son plan de bataille pour la mise en oeuvre du projet de loi relatif à la fonction publique territoriale examiné quelques jours plus tôt par les députés en première lecture.
"Nous sommes à un tournant de l'histoire du CNFPT car nous entrons dans une nouvelle phase de la formation professionnelle en France", a déclaré le maire de Nancy, qui a également souligné l'importance "des conséquences financières, structurelles et fonctionnelles de ce projet de loi" pour le CNFPT. Le texte renforce en effet les compétences de l'établissement public en matière de formation, en introduisant un droit individuel à la formation de 20 heures par an, ainsi que la validation des acquis de l'expérience et la reconnaissance de l'expérience professionnelle. En outre, le projet de loi redéfinit la répartition des formations obligatoires et des formations continues, affirme le rôle central du plan de formation et assouplit les formations initiales.
Au total, c'est à "une position équilibrée que la représentation nationale est arrivée", a estimé le président du CNFPT, qui s'exprimait devant les responsables des comités régionaux d'orientation, instances politiques placées auprès des délégations régionales du CNFPT et chargées d'élaborer les programmes régionaux de formation.
Pour répondre à ses nouvelles missions, l'institution de la rue d'Anjou va réviser ses méthodes de travail et son organisation. Dès novembre, les délégués régionaux du CNFPT seront associés à la démarche budgétaire. Ceux-ci devront également, avec la direction générale, "conduire une réflexion rapide sur une organisation qui permette une meilleure réactivité et une mise en oeuvre coordonnée" des nouveaux principes de la formation. Ces nouvelles orientations seront précisées lors d'un conseil d'administration du CNFPT en novembre.
Le CNFPT doit faire face aux défis posés par le projet de loi FPT. Mais il doit aussi se moderniser pour répondre aux critiques que lui avait adressées début 2003 la Cour des comptes sur sa gestion. Dans le relevé des constatations provisoires qu'elle a transmis au CNFPT le 31 juillet dernier, la Cour des comptes juge positifs les efforts de modernisation menés par l'établissement public depuis quatre ans et souligne la nécessité d'adapter rapidement son offre de formation. "Nous avons les moyens de cet objectif, car la situation financière est saine", a répondu André Rossinot.
T.B. / EVS