En bref - Ferroviaire : plaidoyer d'élus pour la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan
Après l'annonce par Emmanuel Macron début juillet de sa volonté de "réorienter les priorités" en matière d'infrastructures, des élus de l'Occitanie ont plaidé lundi 25 septembre pour la construction de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP).
Le maire et président de la métropole montpelliéraine Philippe Saurel (DVG) a souhaité avec plusieurs autres élus "réaffirmer (leur) attachement à ce projet", qui correspond selon eux à un "axe majeur d'intérêt européen", lors d'une conférence de presse. "Nous disons que cette ligne est fondamentale", a martelé Philippe Saurel, en expliquant que cette mobilisation "constructive" commune s'inscrivait dans le cadre des assises de la mobilité qui doivent définir début 2018 un nombre limité d'infrastructures prioritaires.
Ne pas construire cette ligne serait "une catastrophe pour Béziers", "une aberration au niveau européen" et "une défaite pour nous tous", a renchéri Robert Ménard, maire pro-FN de Béziers (Hérault). Il s'agit ni plus ni moins que de "relier l'Europe du Nord à l'Europe du sud", a pour sa part souligné Didier Mouly, maire DVD de Narbonne (Aude).
"Nous, élus des principales aires urbaines et parlementaires du littoral languedocien, avons l'honneur d'appeler votre attention sur le projet de Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, dont la réalisation, maintes fois ajournée, s'avère déterminante pour la mise en place des mobilités quotidiennes plus solidaires, plus interconnectées, plus intermodales, plus soutenables, plus propres et plus sûres", écrivent ces élus dans une lettre commune adressée au président de la République.
Les signataires, parmi lesquels ne figure aucun élu de Perpignan, insistent également sur le "défi démographique" de l'ex-Languedoc-Roussillon, passée de 1,5 à 3,3 millions d'habitants en 80 ans. "La ligne ferroviaire actuelle Montpellier-Perpignan est à bout de souffle" avec des retards importants et récurrents aussi bien sur les TER que les TGV, estiment-ils.
En septembre dernier, le rapport d’un groupe de travail sénatorial sur les infrastructures de transport estimait que ce projet de LGV, tout comme ceux visant à relier Bordeaux à Toulouse et Dax, et Poitiers à Limoges apparaissaient "comme des investissements excessifs" et préconisait de différer leur construction à tout le moins pendant une quinzaine d'années.