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Restauration scolaire - En Rhône-Alpes, des collectivités baissent le tarif des cantines

Le conseil régional Rhône-Alpes a décidé, à l'unanimité, de geler les tarifs des services de restauration scolaire pour 2010 a expliqué à l'AEF (agence spécialisée en éducation) Marie-France Vieux-Marcaud, vice-présidente du conseil régional en charge des formations initiales. "C'est un dispositif qui s'inscrit dans notre plan de relance. Nous ne fixons pas les tarifs des repas, mais nous avons la compétence d'encadrer les augmentations de prix", a-t-elle précisé. Pour la région, le manque à gagner (non-augmentation des taxes régionales facturées) se chiffre à 300.000 euros environ. Compte tenu de l'augmentation du coût de la vie, ce gel des tarifs devrait produire un manque à gagner pour les établissements. "Ce sont donc environ 1,2 million d'euros que les familles rhônalpines n'auront pas à débourser", a poursuivi la vice-présidente du conseil régional. Cette disposition s'appliquera à près de 20 millions de repas, bénéficiant ainsi à 250.000 lycéens. "La région ne peut  pas intervenir", a-t-elle rappelé, pour les lycées (une dizaine) qui ont recours à un prestataires privé, les tarifs et leurs augmentations étant prévus dans un contrat. Dans le Rhône, les fédérations de parents d'élèves saluent le geste de la région et attendent la décision du conseil général : celui-ci avait annoncé vouloir homogénéiser les tarifs et les calculer d'après le quotient familial. Selon Michel Berthelier, administrateur de la FCPE du Rhône, la décision du conseil général devrait être connue autour du 15 juin. "Nous ne pouvons que confirmer les difficultés des familles, de la maternelle au baccalauréat." Il ajoute que le lieu géographique est un facteur important : le taux de fréquentation des restaurants scolaires de collèges est plus important dans l'ouest lyonnais (de l'ordre de 80%), plus aisé, que dans l'est lyonnais (25%) où les familles sont plutôt de milieux modestes. La décision du conseil régional est également saluée par la deuxième fédération de parents, la Peep. Son vice-président  Henri Fillet, attend lui aussi la décision du conseil général du Rhône. "L'homogénéisation est une bonne chose. Elle va dans le sens de ce que veulent les parents : une participation forfaitaire", a-t-il estimé. Il a  également indiqué que quatre tarifs devraient être présentés, correspondant à des quotients familiaux, "dont le plus bas autour de 1 euro par repas".
A  Saint-Etienne, un nouveau contrat négocié avec le prestataire de restauration scolaire a permis d'obtenir une baisse de 10% en moyenne sur le prix des repas servis dans ses écoles. Le contrat que le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent, a négocié avec le prestataire des cantines scolaires de sa ville va permettre de diminuer de plus de 30 centimes d'euros le prix d'un repas. "Cette baisse des tarifs illustre notre politique de justice sociale et de développement durable au service des Stéphanois", a déclaré Maurice Vincent. Autre précision , les 2.200 repas servis quotidiennement dans les cantines scolaires de la ville laisseront également progressivement une plus grande part aux aliments "bio" : 50% dès la rentrée prochaine, pour atteindre les 100% en 2014 ,"soit bien au-delà des objectifs de la circulaire du 2 mai 2008 (20% de bio en 2012)".

 

Catherine Ficat