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Restauration scolaire - La FCPE demande une loi-cadre pour la cantine

Les parents d'élèves de la FCPE ont réclamé l'élaboration d'une loi-cadre reconnaissant le statut de la restauration scolaire comme service public à part entière, lors d'une conférence de presse le 8 octobre, à quelques jours de la 19e édition de "la semaine du goût" (du 13 au 19 octobre). La FCPE tient à réaffirmer ses revendications vis-à-vis du service public de restauration scolaire a expliqué son président Jean-Jacques Hazan : "Nous demandons une loi-cadre sur la restauration scolaire, car depuis un avis rendu en 2004 par le Conseil national de l'alimentation préconisant un texte de portée législative, rien n'a avancé." La restauration scolaire est aujourd'hui prise en charge par les municipalités pour le premier degré. Elle est gérée par la caisse des écoles qui apporte son avis sur les tarifs et la composition des menus. Le service est assuré, soit par le personnel communal, soit par celui du service de restauration. C'est une compétence du conseil général pour les collèges et du conseil régional pour les lycées. Le prix du repas est alors arrêté en conseil d'administration. Des aides aux familles peuvent être apportées par le Fonds social pour les cantines, le Fonds social collégien ou encore le Fonds social lycéen. La majorité des collèges et des lycées gère directement la préparation des repas qui sont réalisés et consommés sur place. Dans certains cas, la gestion est assurée par une société de restauration collective : les repas sont alors préparés dans une cuisine centrale puis livrés dans une cuisine dite "satellite". D'après les données de la FCPE, la restauration scolaire est déléguée à des sociétés privées dans la moitié des cas en primaire et moins de 10 % des cas dans le second degré.
La fédération de parents plaide pour une "restauration de qualité", pas déléguée "au privé". "La restauration est un outil de santé publique, c'est parfois le seul repas équilibré et complet qu'a l'enfant dans la journée", a expliqué le président, rappelant également la nécessité de lutter contre l'obésité. Pour ce faire, il demande que les repas soient élaborés par des diététiciens. "Les recommandations en nutrition doivent être rendues obligatoires par la loi", insiste le communiqué de la fédération intitulé "le goût de la cantine". Cette loi-cadre devrait aussi permettre que la restauration soit un "service ouvert à tous", quelle que soit la situation d'emploi des parents. Pour cela, la FCPE réclame une tarification proposée en fonction du quotient familial. "Nous demandons un vrai système de redistribution", a souligné Jean-Jacques Hazan. Enfin le moment du repas devrait être "convivial et éducatif"," impliquant "un temps minimum passé à table, la qualité de l'encadrement, des règles d'hygiène respectées et un environnement calme". Pour se faire entendre, la FCPE a décidé de mener une campagne sur l'année, en sollicitant des rendez-vous auprès des maires, des conseils généraux et régionaux.

 

Catherine Ficat