Fonction publique territoriale - En 2017, l'absentéisme a encore progressé dans les collectivités
L'an dernier, le taux d'absentéisme pour raison de santé dans les collectivités territoriales s'est établi à 9,8% (9,2% en ne tenant pas compte du congé maternité), selon une note publiée ce 28 juin par la société Sofaxis spécialisée dans l'assurance et la prévention des risques auprès des employeurs territoriaux et hospitaliers. En un an, ce taux a progressé de 3%, affirme-t-elle en s'appuyant sur l'analyse d'un échantillon de 426.000 agents employés dans 16.300 collectivités. Cela signifie, selon Sofaxis, que "près de 10 agents sont absents tout au long de l'année pour 100 agents employés". La maladie, quelle que soit sa durée, a été à l'origine de 80% de l'absentéisme, devant les accidents du travail (14%). A elle seule, la maladie ordinaire a été la cause de 49% de l'absentéisme. Les arrêts de travail liés à ce motif ont été en moyenne de 22 jours.
En 2017, 45% des agents ont présenté une absence, ce qui signifie, selon Sofaxis, que "près d’un agent sur deux s’est arrêté au moins une fois dans l’année". Parmi ces agents absents, plus des trois quarts l’ont été pour cause de congé maladie ordinaire (76%).
Toutes natures d'arrêts confondus, la durée moyenne d’arrêt a atteint 38 jours en 2017 (contre 37 en 2016). La durée moyenne d’arrêt a progressé régulièrement depuis 10 ans. Sur cette période, la proportion d’agents concernés par un arrêt au moins dans l’année a elle aussi augmenté (de près d'un quart). Concrètement, en 2017, ce sont près de trois agents absents de plus (sur 100 employés) qui sont absents tout au long de l’année, par rapport à 2007.
Pour Sofaxis, l'explosion de l'absentéisme s'explique notamment par le vieillissement des agents territoriaux (leur âge moyen a augmenté de 2,5 ans en 10 ans). Dans une étude qu'elle a publiée en novembre dernier, la société insistait aussi sur la forte présence d'emplois "soumis à diverses contraintes physiques et psychologiques" (en particulier dans les filières technique et médico-sociale).