Emmanuelle Cosse réélue à la présidence de l’Union sociale pour l’habitat
A l’occasion de l’assemblée générale de l’USH qui se tenait ce mercredi 16 octobre, Emmanuelle Cosse a été réélue à la présidence de la confédération pour un nouveau mandat de quatre ans. Elle était candidate face à Valérie Fournier, présidente de la Fédération des Entreprises sociales pour l’habitat.
A peine un mois après la clôture du congrès de l’Union sociale pour l’habitat (USH) qui s’est tenu à Montpellier fin septembre (voir nos articles ci-dessous), sa présidente Emmanuelle Cosse a été reconduite dans ses fonctions pour un nouveau mandat de quatre ans.
Ministre du Logement de février 2016 à mai 2017, Emmanuelle Cosse avait alors quitté ses fonctions de secrétaire nationale d’Europe écologie-Les Verts (EELV) qu’elle occupait depuis novembre 2013. Elue régionale d’Ile-de-France, elle avait avant cela été portée à la vice-présidence du conseil régional, en charge du logement (mars 2010 - décembre 2015). Elle préside également depuis 2019 Batigère habitat social
A l’issue du scrutin, Emmanuelle Cosse a souligné que "cette élection marque la volonté de rassemblement du mouvement Hlm qui doit affronter les défis de son époque et répondre aux besoins de nos concitoyens et concitoyennes", dans un contexte de crise du logement qui semble s’installer durablement. "En plein débat budgétaire, a rappelé la présidente réélue, au cœur d’une crise exceptionnelle, notre devoir est de trouver les voies et moyens pour faire face à l’urgence sans jamais oublier de préparer l’avenir."
Les velléités affichées de Valérie Fournier de modifier la gouvernance de l’USH
Seule autre candidate pour ce scrutin : Valérie Fournier, présidente de la Fédération des Entreprises sociales pour l’habitat (ESH), l’une des composantes de l’USH, qui avait elle aussi dénoncé dans sa profession de foi "l’absence de politique ambitieuse pour le logement et notamment en faveur du logement social". Elle faisait le constat d’un accès au logement "entravé" par une conjoncture économique "très dégradée" se traduisant par un taux de rotation se rétractant et limitant "d’autant plus notre réponse à la demande, paralysant ainsi les parcours résidentiels". En se présentant face à Emmanuelle Cosse, elle vantait une candidature "du réel, du terrain" et portait plusieurs propositions ou voeux : une gouvernance "plus démocratique" de l’USH "dans la reconnaissance de la spécificité de nos familles" ; une relance du dialogue avec les pouvoirs publics et notamment avec la nouvelle ministre du Logement, Valérie Létard, ainsi qu’avec "le Parlement et les pouvoirs locaux" ; enfin, une meilleure prise en compte de "la diversité des parcours de nos résidents" au service de davantage de mixité sociale.
Réélue pour un mandat de 4 ans, Emmanuelle Cosse, promettait pour sa part dans sa profession de foi de "faire évoluer le mouvement Hlm". Reconnaissant sous son premier mandat "des victoires difficiles à arracher", elle se disait soucieuse "de repenser les cadres de nos actions collectives" dans un contexte mouvant. Elle s’était engagée à réclamer la suppression de la RLS (réduction du loyer de solidarité), à défendre une baisse du taux du Livret A à 2,5% au 1er janvier 2025, ou encore à poursuivre "la bataille pour la relance de l’accession sociale". Emmanuelle Cosse suggérait également l’organisation par l’USH d’un événement annuel dédié au logement social en France, distinct du congrès annuel de la confédération.
A l’issue du scrutin de ce 16 octobre, Marcel Rougemont (président de la Fédération des OPH) est désigné 1er vice-président de l’USH ; Valérie Fournier, Marie-Noëlle Lienemann (Fédération des coopératives Hlm), Yannick Borde (Procivis-UESAP) et Jean-Luc Vidon (Fédération nationale des Associations régionales d’organismes d’habitat social) sont nommés vice-présidents. Guy Lézier conserve son mandat de trésorier et Jean-Luc Triollet est nommé secrétaire.