Enseignement primaire - Education et périscolaire : les maires craignent un transfert de charges supplémentaires
Jacques Pélissard, président de l'Association des maires de France (AMF), a récemment rendu public un courrier, daté de fin février, adressé à la direction générale de l'enseignement scolaire du ministère de l'Education nationale. Les multiples chantiers initiés par le ministère "ont des incidences directes sur les communes" et il semble que la plupart des nombreuses interrogations des maires restent sans réponse. La suppression du samedi matin, l'accompagnement éducatif, la mise en place du service minimum durant les jours de grève des enseignants ou encore le développement de l'éducation artistique sont vécus, par les communes, comme un transfert de charges supplémentaires aux conséquences trop lourdes pour les plus petites d'entre elles. Ces réformes suscitent également des inquiétudes tant au niveau des responsabilités que sur le fontionnement des services et équipements municipaux. Ainsi l'AMF, sur la mise en place d'un service minimum par exemple, se soucie-t-elle des règles s'appliquant aux normes d'encadrement et de qualifications des personnels requis. Jacques Pélissard soulève en détail, les questions que se posent les mairies dans un tel cas : les règles sont-elles les mêmes pour les écoles primaires et les maternelles, quelles personnes peuvent assurer la surveillance, quelle est leur rémunération, comment faire si le personnel communal est aussi en grève, pour les intercommunalités, comment s'organise le service, quel est alors le partage des responsabilités... Les problèmes financiers et organisationnels des transports scolaires induits par la suppression du samedi sont une nouvelle fois posés, de même que les nécessaires réorganisations des services périscolaires. "L'articulation de ces divers dispositifs concernant l'école annoncés successivement et leur financement inquiètent fortement les élus qui attendent qu'une véritable concertation soit engagée" avertit une fois encore Jacques Pélissard.
De son côté, l'Association nationale des directeurs de l'éducation des villes (Andev) soulève, elle aussi, les questions de la semaine de quatre jours et de l'accompagnement éducatif à travers un séminaire organisé le 29 avril prochain, à Troyes. L'Andev compte notamment examiner les conséquences en termes de gestion municipale, de partage des compétences avec l'Etat et des modalités de concertations et de partenariat existantes ou à créer.
Catherine Ficat